De notre envoyé spécial à Londres,

«Je vais me relaxer, je vais penser à ce que je dois faire, à mon prochain but». Il a encore le relais 4x100m à disputer, mais Usain Bolt semble déjà préoccupé par son avenir. Après son double-double de Pékin et Londres sur 100m et 200m, une première mondiale, la star de l’athlétisme est entrée au panthéon des sportifs. «Lightning Bolt» aura bientôt 26 ans, mais que peut-il vouloir de plus en athlétisme?

Après son nouveau sacre sur le demi-tour de piste jeudi soir, la question lui a été posée à plusieurs reprises. Avec humour d’abord, puisqu’on a évoqué son avenir potentiel dans le foot, lui qui rêverait de porter les couleurs de Manchester United. «Je pense que je ferai un bon ailier. Comme vous le voyez les ailiers sont des gens rapides comme Cole ou Nani. Mais il faut d’abord voir si je suis bon», se marre le Jamaïcain. La question lui avait évidemment était posée par des Britanniques. Les Indiens, connaissant son amour du cricket, n’ont pas tardé à enchérir.

«Je ne vais pas me retirer maintenant»

Plus sérieusement, Bolt semble déjà quasiment certain qu’il ne tentera pas le pari fou d’un triplé lors des Jeux de Rio, en 2016. «Je pense que j’ai eu mon temps. Il y aura encore plus de talents. Je ne regarde pas si loin», promet le bonhomme. Mais même la saison prochaine semble être un peu loin pour lui. Quand il lui fut demandé s’il participerait aux Mondiaux de Moscou en 2013, il a juste répondu devoir «s’assoir tranquillement et en parler avec mon coach».

Rassurez-vous: «Je ne vais pas me retirer maintenant. J’aime ce sport, j’ai eu tous mes succès et mes fans grâce à lui, je vais continuer pour le reste de la saison.» Quant à la voir changer de distance, cela semble totalement impossible. Il se refuse toujours à monter sur le 400m, et quand on lui a proposé un duel avec le Kenyan Rudisha, il a expliqué qu’il le battrait aisément. Le décathlon peut être? «Je suis un bon athlète, mais faire 10 disciplines, surtout le 1500m, je leur laisse». De toute façon, pour lui, l’essentiel est fait, comme il l’a rappelé en quittant la salle d’interviews. «Je suis une légende, dites le aux gens de vos pays. Et si je ne le vois pas demain dans les journaux, vous n’aurez plus d’interviews». Ce serait dommage.