JO / CYCLISME SUR PISTELondres 2012: Bilan mitigé pour les pistards français

Londres 2012: Bilan mitigé pour les pistards français

JO / CYCLISME SUR PISTEAvec trois médailles d'argent, les Bleus n'ont pas touché le métal espéré...
Romain Scotto, à Londres

Romain Scotto, à Londres

De notre envoyé spécial à Londres,

Comme il faut bien «penser à autre chose», selon les mots de la DTN Isabelle Gautheron, toute l’équipe de France de cyclisme sur piste ira fêter ses médailles au club France, mardi soir. Ou noyer son chagrin, tout dépend de l’humeur des troupes. Alors que le vélodrome ferme ses portes, les Bleus dressent un bilan mitigé de leurs six jours de courses. «On peut dire que c’est mitigé, oui. C’est une déception. Il faut se rendre à l’évidence: on a été battus par plus forts que nous», note Florian Rousseau, l’entraîneur national.

En arrivant aux Jeux, les Français visaient quatre médailles dont deux d’or. Ils s’en vont avec trois médailles d’argent. C’est déjà mieux qu’à Pékin (un argent, un bronze), mais ni le nombre, ni le métal ne sont les bons. «Ce n’est pas exceptionnel, avoue la DTN. On a un goût amer. Quand on se fixe un objectif et qu’on ne l’atteint pas, c’est normal d’être déçu. C’est ma faute. J’en endosse la responsabilité.»

Les Britanniques trop forts

A ce jour, elle est bien incapable de dire ce qu’elle aurait pu offrir de plus à ses entraîneurs pour être plus performant. C’est plutôt un sentiment d’impuissance qui domine dans le clan. Face à eux, les Bleus sont tombés sur une imbattable escouade britannique. «Ils étaient très forts, s’incline Mickaël Bourgain, éliminé en demi-finale du keirin mardi. Là, ils étaient chez eux, ils ont bien préparé ça. Ils ont de la chance d’avoir de beaux vélodromes comme ça. Espérons que la France suive cet exemple. Il n’y a pas de raison.»

Au-delà du site, ce sont les moyens mis à disposition des Britanniques qui intriguent le Français. «L’affaire» des roues anglaises, qu’Isabelle Gautheron rêve d’examiner, a fait passer les Bleus pour mauvais perdants au Royaume-Uni. Mais la DTN n’hésite pas à en remettre une couche. «Si on n’a plus le droit de dire qu’on a un doute sur des roues, ça me laisse perplexe, râle Gautheron. Gagner trois dixièmes en trois mois (le cas de Jason Kenny), ce n’est pas dû uniquement au travail. Parce que nous aussi on bosse.» Les pistards de Sa Majesté ne travaillent peut-être pas plus que les Français. Mais avec un matériel plus évolué, il faut croire qu’ils y mettent un peu plus de qualité.