Attaques à La Réunion: La préfecture autorise la pêche «d'une vingtaine de requins»
PLANETE•A des fins d'analyses sanitaires...C.C. avec Reuters
L'Etat a franchi le pas. Un pêcheur professionnel sera mandaté «dès cette semaine» afin de prélever une vingtaine de requins à des fins d'analyses sanitaires, a annoncé ce lundi la préfecture de la Réunion, au lendemain d'une nouvelle attaque d'un surfeur par un squale.
Le pronostic vital de ce dernier, qui a eu une main et un pied arrachés, n'est plus engagé, selon la préfecture. La pêche, financée par l'Etat, doit permettre de vérifier la présence dans la chair des requins d'une toxine qui provoque la ciguatera, une forme sévère d'intoxication alimentaire.
Sa détection, il y a quelques années, avait rendu la viande des requins tigre et bouledogue, deux espèces agressives, impropre à la consommation. De ce fait, elles ne sont plus ciblées par les pêcheurs bien que leur prise soit autorisée, les deux espèces n'étant pas protégées.
Pas de «battues de régulation»
«Une dizaine de spécimens de chaque espèces seront pêchés pour les premières analyses», a précisé Xavier Brunetière, secrétaire général de la préfecture. La municipalité de Saint-Leu, où a eu lieu l'attaque de dimanche, confirme également sa volonté d'organiser la pêche de requins tigre et bouledogue devant ses côtes. Un arrêté municipal avait d’ailleurs été pris en ce sens la semaine dernière par le député-maire, Thierry Robert, qui s’était finalement ravisé après la promesse de prélèvements organisés par l’Etat.
Ce dernier refuse en revanche des «battues de régulation» de la population de requins, réclamées par les surfeurs de la Réunion tant que les programmes de recherches scientifiques en cours n'auront pas abouti.