CYCLISMEJO de Londres: Comment battre les Britanniques sur leur piste?

JO de Londres: Comment battre les Britanniques sur leur piste?

CYCLISMELes Français ont terminé deuxième de la vitesse par équipe derrière des Britanniques intouchables...
Antoine Maes

Antoine Maes

De notre envoyé spécial à Londres,

«On n’a pas très envie de sourire.» A l’image de Kevin Sireau, la vitesse par équipe française avait l’argent amer, quelques minutes après une nouvelle défaite en finale olympique contre la Grande-Bretagne. La marge n’est pas énorme (4 dixièmes), et les pistards tricolores, Grégory Baugé en tête pour la vitesse individuelle, doivent maintenant penser à la suite des Jeux. Parce qu’il y a des raisons d’y croire.

Compter sur une étourderie – Le Team GB n’est pas invincible. Chez les filles, un relais trop hâtif a coûté une probable médaille d’or. Quant à la bande de Chris Hoy, elle a joué au plus fin pour s’en sortir. Quand Philip Hindes est tombé, en quart de finale, on a cru un instant à l’élimination des Britanniques. «Il a bien joué le coup, il fait sauter sa roue avant deux fois, et ensuite, il fait exprès de se jeter par terre», révèle Florian Rousseau, le coach des Bleus. Et comme on a le droit de chuter une fois lors du premier tour, le trio d’Outre-Manche a pu filer droit jusqu’à la médaille d’or. Mais ça ne passera pas constamment.

Arrêter de regarder le public – Lors des tours de piste britanniques, le vélodrome londonien s’est embrasé. «Ça galvanise de rouler chez soi. Dans notre sport ça fait beaucoup, puisqu’on peut gagner quelques centièmes», assure Rousseau. Baugé, d’Almeida et Sireau ont adoré cette ambiance de feu. Peut-être un peu trop, d’ailleurs. «On est reconnus ici, c’est agréable de se sentir important sur la piste», ajoute d’ailleurs ce dernier, malgré le fait que le trio français a amélioré la meilleure marque nationale de tous les temps.

Se persuader qu’on peut le faire – «Ils sont intouchables», souffle Florian Rousseau. Il faudrait bien qu’ils le soient pour espérer ramener un peu plus de breloques. «Si on part perdants, ça ne sert à rien de courir», prévient d’ailleurs Mickaël D’Almeida. Même son de cloche chez Sireau: «Ce n’est pas parce qu’ils ont battu deux fois le record du monde qu’ils sont imbattables.» Juste beaucoup plus difficile à battre.