JEUX OLYMPIQUESLondres 2012: «J'ai eu mal comme jamais cette année», assure Camille Muffat

Londres 2012: «J'ai eu mal comme jamais cette année», assure Camille Muffat

JEUX OLYMPIQUESLa Française a remporté la médaille d'or sur le 400m...
Antoine Maes

Antoine Maes

Propos recueillis par notre envoyé spécial à Londres,

Il a fallu l’excuser pour son retard. Tout juste médaillé sur le 400m, Camille Muffat a dû prendre son temps pour passer au contrôle anti-dopage. Il a aussi fallu lui pardonner de ne pas être restée longtemps en interview. La star française du jour replongera dès mardi dans la piscine londonienne.

Quelles sont vos premières impressions?

J’ai essayé de ne pas trop regarder durant la course. Je sais que quand j’arrive à nager vite, c’est que je ne me fie qu’à moi-même, qu’à mes sensations, mes stratégies. Sur une finale olympique, on a envie de reg ce qui se passe, mais je me suis tenu à mon plan de route. Sur la fin, j’avais mal, j’ai regardé, parce qu’il y avait Adlington à la 8 et que je la voyais mal. Je voulais savoir s’il fallait se faire un peu mal. Je n’ai pas eu le temps de réaliser, et je ne réalise pas encore.

On a l’impression que vous avez du mal à exprimer votre joie. C’est parce que vous ressentez plus de soulagement de part votre statut de favorite?

Je suis super contente. Mais je peux pas dire je vais faire la fête. Ce n’est que ma 1ere journée. J’espère encore en avoir d’autre des comme ça. J’ai accompli ce que je voulais. Réaliser un objectif, ça fait vraiment plaisir. C’est une saison sans faute. C’est un titre olympique, c’est vraiment un rêve. Je pensais savoir ce que c’était avant. Pour l’instant, je ne sais pas. Je pense que je le réaliserai bientôt.

Pouvez-vous nous raconter votre journée avant la course?

Sur le 400, si je faisais ce que je savais faire, à part une grosse surprise, je ne pouvais vraiment pas me faire battre. Il y avait une grosse pression. Donc je n’ai pas très bien dormi hier soir. C’était mieux cet après-midi. J’ai essayé de m’échauffer comme pour n’importe quelle course. Dans la chambre d’appel, Coralie (Balmy) à côté de moi, ça m’a aidé même si on n’a pas parlé. Et puis dans la course, je n’ai pas regardé ce que j’ai fait. Je ne connais même pas mon temps, mais c’est gagner qui compte aux JO.

On a l’impression que vous avez nagé en contrôle…

C’est peut être à cause de ma nage ou de ma tactique qu’on a l’impression que je donne pas tout. Mais je pense avoir fait la course idéale. Dans l’absolu, beaucoup de gens pensent que je peux aller plus vite. C’est pas grave. Le but ce n’était pas un chrono. Sur la fin, j’ai eu mal comme jamais je n’ai eu mal cette année. Parce que d’habitude, je suis assez sereine, mais là, de la pression, il y en avait.