CLIMATSommet Rio+20: Un rendez-vous à ne pas rater pour l'avenir de la planète

Sommet Rio+20: Un rendez-vous à ne pas rater pour l'avenir de la planète

CLIMATLe Conseil économique, social et environnemental a voté mardi un avis qui servira de feuille de route à la France lors du sommet de Rio en juin...
Audrey Chauvet

Audrey Chauvet

Vingt ans après le premier sommet de la Terre et dix ans après le discours de Jacques Chirac à Johannesburg alarmant sur le fait que «la maison brûle, mais nous regardons ailleurs», le sommet des Nations unies en juin prochain sera une nouvelle occasion d’alerter les décideurs du monde entier sur la nécessité d’agir pour l’environnement. Mardi, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a voté un avis qui servira de feuille de route aux représentants français à Rio: selon le Cese, Rio+20 est un rendez-vous à ne pas manquer.

Le Brésil veut faire du développement durable sa vitrine

«Rio+20 sera un grand sommet», assure Françoise Vilain, rapporteure de l’avis voté au Cese. «Je crois que ce sera historique du point de vue du nombre de chefs d’Etats qui seront présents, dont François Hollande, et de la participation de la société civile: on attend 50.000 personnes». Le «Sommet des peuples», qui se tiendra en marge des conférences officielles, sera l’occasion pour les associations de se faire entendre: «Entre les négociations des diplomates et des chefs d’Etat, on aura des «sandwichs days» pendant lesquels les associations présenteront leurs propositions. Nous avons proposé qu’elles puissent amender les textes des négociations et que le système onusien prenne mieux en compte leur participation».

Le Cese espère aussi que Rio marque un tournant dans l’éradication de la pauvreté et la raréfaction des ressources naturelles. «Il faut réfléchir à une nouvelle économie, à d’autres modes de consommation et de production», pense Françoise Vilain. Le Brésil, pays hôte du sommet, pourrait jouer un rôle important dans la réussite des débats sur «l’économie verte»: «Le Brésil, pays émergent, veut rayonner dans le monde et faire du développement durable une vitrine», estime Françoise Vilain.

Vers une Organisation mondiale de l’environnement?

La France défendra également l’idée d’une Organisation mondiale de l’environnement (OME): «Il fautrRevoir le système de gouvernance du développement durable, juge la rapporteure. Une OME incluse dans le système onusien avec un pouvoir de coordination, d’expertise scientifique, et si possible de sanctions pour les pays qui ne suivent pas leurs engagements, serait utile. J’espère que Rio+20 donnera des calendriers d’action pour aller dans le sens d’un développement plus équitable», conclut-elle.