Sarkozy en appelle au peuple et invoque de gaulle

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   «On va gagner ! Sarkozy président ! » Dans la salle Arcadium d'Annecy, hier soir, 3 000 personnes assistaient au premier meeting de campagne du nouveau candidat Sarkozy. Mais loin de la ferveur des militants, le temps était à la gravité pour le chef de l'Etat. 

 « Rendre la parole à la France »
Soulignant le poids de ses responsabilités, ses « devoirs » qui l'ont conduit à se représenter pour un second mandat, il a assuré « n'avoir reculé devant aucune réforme », dans « un nouveau monde qui a du mal à naître ». Se posant en « président qui protège », en rassembleur dans la lignée de De Gaulle, le candidat a accusé ses adversaires politiques de « mensonges », porteurs d'« affaiblissement de la France ».
  Du candidat socialiste François Hollande, il a notamment fustigé la proposition de modulation du quotient familial ou celle accordant le droit de vote aux étrangers aux élections locales. Estimant que « la pire faute serait de détruire le socle de la Nation, de la laisser éclater en communautés, en minorités, en tribus, en bandes rivales », le candidat a lancé des mots plus doux pour les Français tentés par les extrêmes. Il a ainsi formé le vœu de « rendre la parole à cette France du “non” […], aux Français dans les classes populaires et les classes moyennes (….) qui se sentent à ce point dépossédés de leur vie qu'ils finissent par être convaincus que la seule liberté qu'ils leur restent, c'est de dire non. »
  Critiquant par ailleurs « les corps intermédiaires – syndicats, partis, groupes de pression, commentateurs – qui font écran entre le peuple et le gouvernement », Nicolas Sarkozy est revenu sur sa proposition de référendums sur l'indemnisation des chômeurs et sur la lutte contre l'immigration illégale. Celle-ci représente, pour Nicolas Sarkozy, « non un choix idéologique, mais un devoir moral ».