Souleymane Diawara n'en menait pas large dimanche soir. S'il était un des derniers à quitter le Vélodrome, ce n'était pas pour fuir ses responsabilités. « Je suis dégoûté parce que j'ai marqué contre mon camp, lâchait-il, amer. Je suis vraiment déçu, car nous étions sur une bonne dynamique de victoires. Malheureusement, elle s'arrête ce soir sur un vieux but. Je suis en colère contre moi, mais il ne faut pas baisser la tête. » Son entraîneur, Didier Deschamps, n'a pas voulu l'accabler. D'autres ne se sont pas privés de le faire. Le président Labrune notamment qui, en quittant le stade, a fait savoir qu'il ne comprenait pas pourquoi ce n'était pas Fanni qui avait joué. Si le club a envoyé un avion pour récupérer le joueur en milieu de semaine, c'était pourtant bien pour l'aligner. Comme à chaque contre-performance, Diawara doit aussi faire avec ceux qui s'attaquent à sa réputation. Ils étaient nombreux hier à évoquer sa soirée prétendument arrosée la veille du match…