RUGBYXV de France: François Trinh-Duc a oublié la Nouvelle-Zélande

XV de France: François Trinh-Duc a oublié la Nouvelle-Zélande

RUGBYDevenu remplaçant sur la fin de l'ère Lièvremont, l'ouvreur récupère une place d'ouvreur avec Philippe Saint-André...
A.P.

A.P.

A 25 ans, François Trinh-Duc a déjà la mémoire qui flanche. L’ouvreur ne souvient plus très bien de son dernier match en équipe de France. On parle pourtant d’une finale de Coupe du monde perdue d’un point face aux All-Blacks. «Vous savez ça passe vite, j’ai déjà tout oublié. Les souvenirs, je les ai laissés en Nouvelle-Zélande.» Peut-être parce qu’ils sont douloureux. Le Montpelliérain est trop pudique pour l’avouer mais il a mal vécu que Marc Lièvremont lui retire son costume d’ouvreur titulaire pour le donner à un Morgan Parra même pas demandeur. «J’ai fermé ma gueule pour le bien de l’équipe», confiait-il quelques minutes après la finale.

Tout à prouver

Trois mois plus tard, le Montpelliérain ne juge toujours pas bon de l’ouvrir. L’ex-enfant chéri puis désavoué de l’ancien sélectionneur a pour l’instant la confiance de son successeur. Malgré la concurrence d’un Lionel Beauxis pas loin de marcher sur l’eau ces dernières semaines, Philippe Saint-André a choisi «FTD» pour mener le jeu de son XV de France samedi contre l’Italie en ouverture du Tournoi des VI Nations. L’ouvreur apprécie cette marque de confiance. «Je suis soulagé parce que je pars du principe que tout repart à zéro, qu'il va falloir tout reprouver.»

Déjà titulaire pour la première de l’ère Lièvremont en ouverture du Tournoi 2008 contre l’Ecosse, François Trinh-Duc a aujourd’hui quatre ans et quelques cicatrices en plus. La défaite à Rome contre l’Italie en mars dernier reste l’une des plus profondes. Elle avait marqué le début du divorce avec son sélectionneur de l’époque. Samedi, il a l’occasion de cautériser pour de bon ce mauvais souvenir et surtout de justifier la confiance du nouveau patron des Bleus.