RUGBYXV de France: Saint-André, du neuf et du vieux

XV de France: Saint-André, du neuf et du vieux

RUGBYPour sa première composition d'équipe, le sélectionneur des Bleus titularise le vétéran Lionel Nallet et donne aussi leur chance à des débutants...
Antoine Maes

Antoine Maes

«On a pensé que c'était l'équipe la plus adaptée pour affronter l'Italie». D’un sélectionneur à l’autre, la logique des compositions d’équipe varient assez peu. Pour attaquer le Tournoi des VI Nations du bon pied, samedi, contre l’Italie au Stade de France, Philippe Saint-André n’a pas tout flanqué par terre. Un lifting plus qu’un changement profond, c’est le sens du premier quinze que «PSA» alignera dans son costume de sélectionneur national.

Nallet fait de la résistance – A 35 ans, Lionel Nallet n’est plus un joueur d’avenir. Pourtant, il sera bel et bien titulaire contre l’Italie. «Il a fait une Coupe du Monde exceptionnelle. C'est tout à fait normal qu'il commence», indique Saint-André. Lors de l’annonce de sa première liste, le sélectionneur des Bleus avait pourtant choisi de se passer de «Nalluche». Mais la longue indisponibilité de Romain Millo-Chluski, touché gravement à l’épaule, lui a fait changer ses plans, au point de le faire démarrer pour le premier match de son règne.

Debaty, Fofana, les bizuts – Attendu dans le groupe, le centre clermontois Wesley Fofana doit aussi sa titularisation à celle d’Aurélien Rougerie, son coéquipier en club. «On a joué la complémentarité. C'est un joueur racé. C'est une première sélection et il faut bien commencer un jour. Il doit jouer avec ses qualités. Il ne faut pas qu'il soit timide», ajoute Philippe Saint-André, dont le tiers des titulaires est auvergnat. Les titularisations de Rougerie, Malzieu et Bonnaire étaient plus ou moins attendues. Celle de Vincent Debaty un peu moins. «Il sait où on l'attend. Il est fort balle en main. Il doit être fort en conquête», prévient «Le Goret».

Des mondialistes sur le banc mais pas mis au ban – Sur les quinze titulaires lors de la finale héroïque contre la Nouvelle-Zélande, ils sont dix à retrouver une place pour attaquer l’ère Saint-André. «On a voulu une équipe avec de l'expérience et une grosse base des mondialistes et qui ont la finale de la Coupe du monde et aussi avec des jeunes Bleus à gros potentiel», explique le sélectionneur. Victimes des ces changements homéopathiques: Morgan Parra, qui paie le retour de Françaois Trinh-Duc, et aussi Imanol Harinordoquy. «On a pensé que c'était plus important qu'il apporte sa puissance et son intelligence en entrant en cours de match», précise Saint-André, qui n’ignore pas que le Basque revient tout juste de blessure.

Composition de l'équipe:

Arrière: Maxime Médard, Julien Malzieu, Aurélien Rougerie, Wesley Fofana, Vincent Clerc, François Trinh-Duc, Dimitri Yachvili.

Avant: Louis Picamoles, Julien Bonnaire, Thierry Dusautoir (cap), Lionel Nallet, Pascal Papé, Nicolas Mas,-William Servat, Vincent Debaty.

Remplaçants: Dimitri Szarzewski, Jean-Baptiste Poux, Yoann Maestri, Imanol Harinordoquy, Morgan Parra, Lionel Beauxis, Maxime Mermoz.