«Pour avoir les réponses à ma situation, je suis obligé de les traîner devant le tribunal correctionnel.» Après un silence de près de trois mois, Péguy Luyindula parle à nouveau. En conflit avec le Paris-Saint Germain depuis le 2 août dernier et sa mise à l’écart du groupe professionnel, l’attaquant explique à 20 Minutes pourquoi il souhaite poursuivre le club pour harcèlement moral le 12 mars prochain devant le tribunal correctionnel de Paris. «Je ne sais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter de vivre ça? Qui est-ce que j’ai tué et où est-ce que j’ai enterré le cadavre?» Lié avec le club jusqu’en juillet 2012, le joueur demande à être dégager de son contrat. Les deux parties avaient d’ailleurs mardi rendez-vous devant la commission juridique de la LFP pour examiner sa demande de résiliation.

Aujourd’hui, Péguy Luyindula est en arrêt maladie et ne s’entraîne plus. «C’est le docteur du club qui m’a arrêté, révèle-t-il. Je ne pouvais plus me rendre au Camps des Loges, c’était devenu au-dessus de mes forces.» Très remonté, il dénonce le mépris de ses dirigeants envers lui. «A aucun moment Leonardo ou Jean-Claude Blanc (respectivement directeur sportif et général) ne sont venus me parler pour connaître ma version et régler la situation. Ils m’ont juste tapé dessus les uns après les autres. Le président Nasser al-Khelaifi, lui, ne sait même pas qui je suis.»

«On se serait cru chez Julien Courbet»

Après l'avoir mis à pied et voulu le licencier en novembre dernier, le PSG a bien tenté d’effectuer un pas dans sa direction ce mercredi. Sur RMC Info (où le joueur était invité mardi), le directeur administratif délégué Philippe Boindrieux a dit être prêt à libérer l’attaquant de son contrat. «On a même dit aux clubs intéressés que nous étions prêt à payer la différence de salaire jusqu’à la fin du contrat actuel de Péguy». Mais pas de quoi calmer la fureur de l’ancien Lyonnais. «On se serait cru chez Julien Courbet avec le propriétaire d’un logement insalubre qui ne répond pas aux lettres de son locataire pendant quatre mois et qui vient dire à la radio ‘’on va faire des travaux, l’appartement sera super.’’»

A 32 ans, le locataire Luyindula espère toujours retrouver un club d’ici la fin du mercato. «Pour me guérir, il faut que je rejoue au foot.» Et s’il ne trouve pas un club d’ici là, son prochain match risque bien de l’opposer à ses dirigeants devant les prud'hommes le 8 février prochain.