Les TER encore au ralenti dans la Loire

Les TER encore au ralenti dans la Loire

transports Le conflit entre les cheminots et la SNCF dure depuis neuf semaines dans la Loire
élisa Frisullo

élisa Frisullo

La fin des congés risque de nouveau d'être synonyme de galère pour les usagers TER de la Loire. Les cheminots, mobilisés dans ce département depuis le 3 novembre à l'appel de la CGT, FO et Sud-Rail, ont entamé hier leur 9e semaine de grève. Des retards et suppressions de trains sont donc à prévoir sur les lignes Lyon-Saint-Etienne, Lyon-Le Puy, Lyon-Roanne et par ricochet entre Lyon et Ambérieu. Les cheminots protestent contre le regroupement, prévu dès février à Saint-Etienne, des conducteurs, contrôleurs et agents de gare, aujourd'hui répartis sur trois sites. Un projet destiné selon la SNCF « à améliorer et développer la qualité du service et l'emploi sur le bassin stéphanois ». Mais les syndicats en doutent.

Des usagers excédés
« Depuis 2005, nous perdons des postes de conducteurs. Nous demandons juste des garanties sur l'avenir de l'emploi sur le bassin stéphanois et roannais », rappelle Bernard Payre, délégué Sud-Rail, regrettant « que la direction de la SNCF joue le pourrissement dans ce conflit ». Depuis le début de la grève, la seule table ronde régionale organisée à Lyon s'est soldée par un échec. Mais une quinzaine de rencontres avec les grévistes ont été organisées selon la SNCF. Sans succès. Pour indemniser les usagers les plus pénalisés, cette dernière a proposé une réduction de 50 % des abonnements de janvier. « Ce n'est pas suffisant, surtout que dans le même temps les tarifs ont augmenté », s'agace Mathieu Gouttefangeas qui pour défendre les usagers a créé le collectif Stop la grève 42 rejoint par 50 autres voyageurs excédés. « A cause de la grève, deux apprentis ont été licenciés à force d'arriver en retard. D'autres ont eu des retenues sur salaire », ajoute cet usager de la ligne Lyon-Saint-Etienne qui réclame le remboursement d'un mois d'abonnement. « Sans quoi, nous appellerons les voyageurs à ne plus payer », promet-il, écœuré d'être contraint d'envisager de telles pratiques « illégales ».