Demain soir à Ajaccio (20e), il pourrait bien dépanner une fois de plus. Rozenhal suspendu et Basa encore incertain, Rudi Gracia sait qu'il peut compter sur Franck Béria en défense centrale. « Si besoin, il va se servir de sa boîte à outils comme il le dit lui-même », sourit l'entraîneur lillois. Car à Lille, le défenseur est un peu l'homme à tout faire. Latéral droit de formation, Béria joue à gauche depuis deux ans au Losc. Et peut aussi prêter main forte dans l'axe en cas de besoin.

« Le cul entre deux chaises »
« Pour moi la polyvalence est un avantage », assure celui qui est arrivé dans le Nord en 2007. Même si pour voir plus haut, ce profil de touche à tout n'aide pas forcément. « Tu dépannes, t'as du temps de jeu mais en terme de progression, t'as un peu le cul entre deux chaises. Quand t'es polyvalent, c'est difficile de se perfectionner. Tu es baladé et en même temps tu es nulle part » reconnaît le joueur de 28 ans. Du coup, le rêve bleu qu'a décroché sur le côté droit son coéquipier Mathieu Debuchy semble encore bien loin. « Je pense que le sélectionneur a trouvé son groupe et une logique. Il faut savoir être patient, relativiser et ne pas se prendre le chou », lâche Béria. Alors, pour ne pas se prendre la tête, le latéral gauche se concentre sur son club. « Je suis content de mon début de saison, et je m'éclate à mon poste. Mais je ne peux pas m'en satisfaire car je peux être bidon à Ajaccio ». Même si au Losc, sa régularité et sa polyvalence ont fini par le rendre intouchable.