Dans l’entourage du joueur, personne ne se fait d’illusion. Mis à pied par son club depuis une semaine, Péguy Luyindula ne sera plus un joueur du PSG dans les jours à venir. Le banni du Camp des Loges, invité depuis le 2 août à s’entraîner en marge du groupe pro, passera mardi un entretien préalable, «à un éventuel licenciement», indique son avocat Yves Repiquet, qui anticipe déjà les suites juridiques de cette affaire. Concrètement, Luyindula ne sera pas viré mardi. Il s’expliquera et appliquera la décision prise en conséquence par le club.

S’il est licencié, «ce qui ne fait pas d’illusions» selon l’avocat du joueur, celui-ci se retournera devant le conseil des prud’hommes. «On ne peut pas se laisser traiter comme ça. A chaque fois, le club s’est imposé par la force au mépris des décisions rendues.» Début novembre, la commission juridique de la Ligue avait enjoint le club à procéder à la réintégration de Luyindula dans l’effectif parisien. Chose qui n’a pas été appliquée par le club, qui reproche au joueur d’avoir fait étalage de ses griefs dans la presse.

Quelle indemnité?

«Péguy a été très choqué, meurtri, déçu, désolé. Il a toujours été irréprochable vis-à-vis du club. Il n’a jamais eu de mot désagréable à leur égard», se défend son avocat. Dans l’hypothèse d’un licenciement abusif, un dédommagement financier est déjà envisagé. Avec un salaire estimé à 1,2 million d’euros brut par an, le joueur pourrait réclamer les mois de salaire restants jusqu’à la fin de son contrat en juin 2012. Mais au titre du préjudice subi, l’indemnité «peut être plus élevée que cela», indique son avocat.