L'important, c'est Romy

Stéphane Leblanc
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   «Elle est tourmentée, pure, violente, orgueilleuse… », disait Claude Sautet, avec qui Romy Schneider tourna cinq films. La superbe expo qui lui est consacrée à Boulogne-Billancourt, pour les trente ans de sa disparition, est fidèle à ces mots. Du succès phénoménal de Sissi à l'éclosion d'un mythe dans le cinéma français, de La Piscine de Deray aux films de Sautet, sans oublier L'Important, c'est d'aimer ou La Passante du Sans-Souci, c'est sa carrière et sa vie qui sont passées en revue. 

 Signes d'amitié
Au-delà de la gloire, on perçoit bien les signes de détresse de cette femme sensible : présence envahissante de sa mère, amour contrarié pour Alain Delon, suicide de son premier mari et mort accidentelle de son fils. Mais aussi les signes de l'amitié sans limite qu'elle témoigne pour ceux qui lui sont chers, de Sautet à Marlene Dietrich. Ah, le récit des échanges de chaînes en or entre les deux stars ! « Nous voulions montrer Romy belle, vivante, contemporaine et que les visiteurs sortent de cette exposition bouleversés », raconte le commissaire Jean-Pierre Lavoignat. Pari gagné. 

Abécédaire

Parallèlement à l'expo, Henry-Jean Servat publie Romy la légende chez Hors collection. Un bel album grand format conçu comme un abécédaire, de A comme accent à Z comme Zulawski.