FOOTBALLEquipe de France: Laurent Blanc veut que ses joueurs «lâchent les gaz»

Equipe de France: Laurent Blanc veut que ses joueurs «lâchent les gaz»

FOOTBALLLe sélectionneur des Bleus compte sur deux matchs sans enjeu pour voir ses joueurs à leur niveau en club...
Propos recueillis par Antoine Maes à Clairefontaine

Propos recueillis par Antoine Maes à Clairefontaine

C’est l’automne sur Clairefontaine, et quand Laurent Blanc rejoint l’entraînement des Bleus, c’est avec un bonnet enfoncé sur les oreilles. Des coups de froid, son équipe est pour le moment épargnée. C’est musculairement que les Bleus boitent, avec des incertitudes autour de Cabaye, Nasri, Malouda et Rémy. Et sans Eric Abidal, autorisé à rester avec son club jusque mercredi soir.

Laurent, pourquoi avoir accepté de laisser Eric Abidal au Barça jusque jeudi?
J’ai eu une discussion avec Pep Guardiola. C’est un problème de feuille de match. En Coupe du roi, il est obligé d’aligner six ou sept joueurs du match précédent. Il souhaitait donc garder Abidal pour faire le nombre. Je lui ai expliqué qu’on avait le droit avec nous. Il m’a demandé la permission, avec la contrepartie de ne pas le faire jouer. Voilà le deal que j’ai avec lui.

Quel est le but de ces deux rencontres amicales?
Donner du temps de jeu aux nouveaux ou à ceux qui en ont peu. Et si on peut, protéger certains joueurs qui sont sur la brèche. On s’oriente donc vers deux compositions différentes. Pour moi, le 2e match contre la Belgique est plus solide. Donc le temps de jeu pour les nouveaux, ce sera contre les USA.

Vous avez aussi parlé d’améliorer le jeu. Qu’est ce qu’on peut faire en une semaine?
Pas grand-chose. Il faut démontrer ce qu’on veut. Et dire que c’est bien de l’appliquer. Il faudrait plus de séances techniques pour mettre en pratique ce qu’on voudrait mettre en place. En attendant, on a la vidéo ou le paperboard. Les séances d’entraînement, on ne peut pas les ajouter. Mais tu peux avoir de bonnes surprises. La fébrilité qu’on a eut contre la Bosnie, je ne m’attends pas à la voir là. Il faut qu’ils lâchent les gaz. Comme dans leur club.

Est-ce que cette liste est un peu la dernière chance pour intégrer le groupe?
Ce n’est pas la dernière chance. Mais c’est une bonne chance. Il vaut mieux la saisir, c’est le message que je veux faire passer.

Lundi, Paolo Maldini a expliqué que la France avait de grandes individualités, mais pas une grande équipe. Qu’en pensez-vous?
C’est une bonne analyse. A nous de trouver ce collectif, d’essayer d’avoir un bon groupe en dehors du terrain, mais pas seulement. Le but, c’est d’essayer de former une équipe de club en équipe nationale.