On a connu sortie plus élégante vis-à-vis de son ancien sélectionneur. A peine une semaine après la finale de la Coupe du monde perdue contre la Nouvelle-Zélande (8-7), Marc Lièvremont vient de prendre sa première claque. Elle est l’œuvre d’Imanol Harinordoquy, l’un des hommes forts du groupe français, qui n'a toujours pas digéré les critiques du sélectionneur français après ses premiers matchs peu aboutis et sa mise sur le banc face aux Tonga. Dans une interview accordée lundi au Midi Olympique, le 3e ligne des Bleus assure que son désormais ex-sélectionneur ne lui «manquera pas».

«Il fallait qu’on s’affranchisse de lui»

Le Basque assure que c’est la défaite contre les Tonga qui a précipité la fracture entre Lièvremont et son groupe. «A partir de ce match, je n’ai plus attaché d’importance à ce que disait Marc. On a décidé de se prendre en main. Il fallait qu’on s’affranchisse de lui.» Le n°8 français ne s’arrête pas là et explique que le sélectionneur «manquait de recul, d’expérience. Il nous a trop souvent jeté la pierre. Et puis je l’ai senti perdu, dépassé.» Et ce sont surtout les critiques sur le comportement du groupe français qui ont fini de convaincre Harinordoquy. «Il s’est permis de jeter des choses qui concernaient notre vie de groupe sur la place publique. Au sein du groupe, personne n’a trouvé ça normal.» Philippe Saint-André sait maintenant ce qu’il doit éviter s’il veut conserver le soutien du Basque.