Ce n’est plus le Galactique du Real Madrid ou l’ailier gracieux de Manchester. A 36 ans passés, David Beckham sait qu’il aura du mal à retrouver un jour le niveau de ses plus belles années. Pourtant, ceux qui le croisent en MLS (Major League Soccer) sont unanimes à son sujet. Si le PSG parvient à l’attirer lors du prochain mercato (son contrat prend fin en novembre et le championnat américain ne reprend qu’en avril), le Spice Boy ne sera pas un simple «produit d’appel», recruté dans le seul but de vendre des maillots. Sous les tatouages et la laque se cache toujours un joueur «de grande classe», assure Didier Domi qui évoluait cette saison aux New England Revolution.

A ceux qui doutent de sa capacité à enchaîner les efforts, l’ancien défenseur du PSG réplique: «Quand on a joué contre lui, j’ai d’abord vu un joueur en très bonne condition. Il court beaucoup, il a le coffre. On ne voit pas la différence entre le joueur d’aujourd’hui et le Beckham qui avait 25 ans.» Pascal Bedrossian, directeur sportif à Chicago, va même plus loin avec la machine à remonter le temps: «C’est un joueur qui donne l’impression d’avoir 20 ans. C’est le coéquipier modèle, qui fait les efforts, qui n’attend pas. Il travaille toujours pour l’équipe. Si Paris le récupère, il est affûté.»

«Avec Gameiro et Ménez ça peut faire très mal»

Le milieu anglais compte donc quelques avocats aux Etats-Unis. Laurent Courtois, milieu de terrain de Chivas, l’imagine déjà distribuer quelques caviars aux attaquants parisiens. «Il ne dépasse pas le milieu parce qu’en deux touches de balles, il peut donner des passes décisives. Avec des flèches comme Gameiro et Ménez ça peut faire très mal.» Car le nouveau Beckham n’est plus un joueur de couloir. A Los Angeles, il lui arrive de jouer sur une aile pour dépanner. Mais son poste attitré se trouve dans l’axe. «Pour moi, il n’a plus la même influence sur un côté, observe Domi. Je le vois à L.A., en milieu central, et il est impressionnant. Ce n’est ni un 6 ni un 10 mais un milieu relayeur qui aime batailler, récupérer des ballons.»

S’il débarque à Paris, Pascal Bedrossian l’imagine aussi dans l’entrejeu, en concurrence avec Bodmer, Chantôme, Matuidi ou Sissoko. Avec sa qualité de passe, celui qui rêve de disputer les JO de Londres possèderait même un atout d’avance sur ses coéquipiers. «Il est né avec et il mourra avec, observe Bedrossian. Elle est exceptionnelle, ça n’a pas changé. Sur coup de pied arrêté aussi. Il dépose toujours un corner sur la tête de quelqu’un. Ses coups francs sont super efficaces.» Un atout de plus pour l’équipe d’Antoine Kombouaré. Mis à part au «Barça», les Frenchies de MLS assurent que Beckham aurait aujourd’hui sa place dans n’importe quel club du gotha européen. Et avec lui, le PSG en ferait un peu plus partie.