ENQUÊTETristane Banon affirme avoir raconté son histoire à Hollande, Filippetti, Poivre d'Arvor, et Vandel

Tristane Banon affirme avoir raconté son histoire à Hollande, Filippetti, Poivre d'Arvor, et Vandel

ENQUÊTEais les personnalités politiques citées par la victime présumée indiquent qu'ils n'ont pas été mis précisément au fait de la tentative de viol attribuée à DSK...
B.D.

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Après celles de sa mère, ce sont les déclarations de Tristane Banon aux enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) qui ont fuité ce mardi dans la presse, et plus précisément dans Le Monde daté du 20 juillet.

La jeune femme a ainsi donné les circonstances précises de la tentative de viol qu’elle aurait subie en février 2003, et a également révélé les noms de différentes personnes à qui elle se serait confiée après les faits supposés. Elle cite des personnalités politiques, comme François Hollande, qui nie à nouveau dans les colonnes du quotidien du soir avoir été mis précisément au fait de cet «incident», Laurence Rossignol, secrétaire nationale du PS à l'Environnement, ou encore Aurélie Filippetti, alors chez les Verts.

«Elle était très convaincante»

Cette dernière lui aurait conseillé de porter plainte et expliqué qu'elle savait DSK menaçant avec les femmes, selon Tristane Banon. Cependant, Aurélie Filippetti a indiqué au Monde qu’elle n'a «jamais eu de contact direct avec Tristane Banon» mais qu’elle avait «dû dire à sa mère que si sa fille avait été victime, elle devait déposer plainte». La députée ajoute qu’elle «ne croit pas avoir dit que DSK pouvait être dangereux pour les femmes, et ne [s]e souviens pas avoir adressé de mail à Mme Mansouret».

Tristane Banon a également indiqué s'être confiée à plusieurs journalistes, comme Patrick Poivre d'Arvor, Olivia Cattan, présidente de l'association Paroles de femmes, et Philippe Vandel, qui ont tout deux confirmé avoir été mis au courant de l’affaire. «Elle était très convaincante», a dit Philippe Vandel au Monde. « Je l'avais vue avec mon rédacteur en chef, nous lui avions dit que nous ferions un article en cas de dépôt de plainte. Je me souviens qu'ensuite, son avocate, qu'elle avait volontairement recrutée à droite, s'était désistée. Son éditeur avait aussi subi des pressions terribles, et c'en est resté là.»

Les enquêteurs doivent désormais vérifier auprès de ces personnes si les déclarations de la jeune femme sont crédibles.