EN DIRECT - Grèce: vote au Parlement, violence dans la rue

EN DIRECT - Grèce: vote au Parlement, violence dans la rue

LE POINT DE LA SITUATION A 17H00 -
© 2011 AFP

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LE POINT DE LA SITUATION A 17H00 -

Le parlement grec a voté un plan d'austérité drastique qui était crucial pour l'obtention d'une nouvelle aide financière internationale et la préservation de la zone euro. Athènes était sous la forte pression de ses partenaires européens, inquiets des risques de faillite du pays.

Des affrontements très violents ont opposé toute la journée des manifestants à la police anti-émeutes sur une place près du Parlement, noyée sous les gaz lacrymogènes. Plus d'une trentaine de personnes ont été blessées.

Soulagés, la chancelière allemande Angela Merkel et le président de l'UE Herman Van Rompuy ont salué l'adoption du plan. FIN DU DIRECT

16H39 - Mesures drastiques - Le plan prévoit l'abaissement du seuil général d'imposition de 12.000 à 8.000 euros par an et une taxe de solidarité de 1 à 5% sur les revenus. La taxation du fuel de chauffage augmente. De nouvelles hausses de TVA sont prévues. Les allocations sociales, y compris de chômage, seront plus difficiles à obtenir. Certaines retraites complémentaires sont réduites. Pour les fonctionnaires, des réductions ciblées de salaires sont prévues. Les privatisations vont des ports et aéroports à la Poste, en passant par l'énergie et les banques.

16H24 - Blessés - 34 personnes ont été hospitalisés, dont 19 policiers. Un des hôtels de luxe a été évacué "à titre préventif" sur la place Syntagma. Là, des groupes de manifestants encagoulés, munis de masque à gaz continuent à harceler les policiers. Les lieux sont noyés sous un nuage suffoquant. Des manifestants cherchent refuge en toussant et pleurant dans la bouche de métro. Des manifestants ont érigé une barricade enflammée dans une rue.

16H06 - "Tendez nous la main" - La demande émane... d'Angela Merkel qui a appelé les banques allemandes à mettre un peu plus d'entrain à venir en aide à la Grèce.

"J'ai compris que vous alliez nous tendre la main, mais pas volontiers", a-t-elle dit lors d'un congrès bancaire à Berlin, s'adressant directement au patron de Deutsche Bank Josef Ackermann. "Mais si vous voulez continuer à vivre dans un pays stable, tendez-la nous, et tendez-la nous volontiers". Auparavant, M. Ackermann avait déclaré: "nous proposerons quelque chose, non pas parce que cela nous fait plaisir" mais pour "éviter une fusion nucléaire" que représenterait pour l'Europe une faillite de la Grèce.

16H00 - "Responsabilité" - Réaction à Bruxelles: le président de l'UE Herman Van Rompuy salue la "responsabilité nationale" du Parlement dans un message sur son compte twitter.

15H56 - "Historique" - Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, salue un "vote historique". "Il est maintenant de notre devoir à tous en tant qu'Européens de soutenir les efforts du gouvernement et des citoyens grecs afin qu'ils ne sombrent pas sous le poids de la dette".

15H52 - En hausse - L'euro reste en hausse face au dollar après le vote du Parlement, qui était anticipé par les marchés. "Le fait que le Parlement grec ait approuvé le plan d'austérité à moyen terme du gouvernement réduit les risques d'un désastre à court terme", commente Ben May, analyste chez Capital Economics.

15H46 - Poursuites des violences - De heurts entres policiers anti-émeutes et manifestants se poursuivent à l'extérieur du Parlement, sur la place Syntagma, envahie par les gaz lacrymogènes.

Adopté

15H37 - Confirmation - Le président du Parlement annonce l'adoption du plan budgétaire pluri-annuel d'austérité. Sur un total de 298 députés présents (sur 300), le projet a reçu le soutien de 154 voix socialistes et d'une voix dissidente de droite, tandis que 138 députés de l'opposition de gauche et de droite ont voté contre.

15H31- ANGELA MERKEL SALUE UNE "NOUVELLE VRAIMENT BONNE"

15H23 - Rebelle - Seul le député socialiste dissident Panayotis Kouroublis a voté contre. Il avait déclaré peu avant le vote qu'il ne "pouvait pas accepter le chantage" posé par la zone euro entre la faillite du pays et l'adoption du plan jugé "injuste". Il a été exclu de son groupe parlementaire, ce qui réduit à 154 voix sur 300 la majorité dont dispose le gouvernement socialiste, confronté dès jeudi à un nouveau vote crucial sur la loi d'application du plan-cadre.

15H19 - Crucial - Ce plan était jugé obligatoire par les partenaires de l'Europe pour la poursuite de leur soutien financier, afin d'éviter un défaut de paiement de la Grèce et de mettre en danger la zone euro.

15H06 - LE PLAN D'AUSTERITE EST ADOPTE - Le projet a reçu au total 155 voix sur les 300 que compte le Parlement, selon un décompte des voix réalisé par les journalistes de l'AFP.

14H54 - Oui ou non - Chaque député, appelé à tour de rôle, doit dire si "oui" ou "non" il vote en faveur du plan d'austérité. Le parti socialiste au pouvoir, Pasok, dispose d'une majorité de 155 voix sur 300, mais certaines voix dissidentes ont menacé de voter contre. Un député Pasok a déjà voté contre le projet. Mais une député de droite en voté en sa faveur. Le vote se poursuit.

14H49 - Affrontements - Alors que les députés commencent à voter, les heurts se poursuivent toujours au pied du Parlement. Selon une estimation des journalistes de l'AFP, il y aurait environ un millier de manifestants sur la place Syntagma et ses abords. Sitôt chassés par les policiers, les manifestants reprennent le terrain.

14H45 - LE VOTE DES DEPUTES COMMENCE -

14H36 - LE PREMIER MINISTRE S'ENGAGE A TOUT FAIRE "POUR EVITER LE DEFAUT DE PAIEMENT DU PAYS" - "Il n'y a pas de plan B" pour sauver la Grèce, lance George Papandréou à la tribune du Parlement. "Faisons tout pour éviter au pays ce que signifie un défaut de paiment". En cas de défaut du pays, il y a un risque de non-paiement des salaires et retraites, met-il en garde.

14H31 - Barricades - Panneaux publicitaires déboulonnés, jardinières, poubelles, tabourets et mobilier urbain: des manifestants utilisent tout ce qui leur tombre sous la main pour tenter de dresser des barricades. Au pied du Parlement, policiers et manifestants continuent de s'affronter pour le contrôle de la place Syntagma.

14H23 - Retard - A l'intérieur du Parlement, le vote n'a toujours pas commencé. Beaucoup d'orateurs sont inscrits. Le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, ironise sur le refus de toute l'opposition de voter en faveur du plan d'austérité: "toutes ces critiques et ces accusations ne reposent que sur une chose, le fait que la majorité socialiste prendra la responsabilité de voter le plan".

Optimisme

14H19 - Marbre - Pour affronter la police, certains manifestants utilisent des bouts de marbre comme projectiles. Le marbre, couramment utilisé en Grèce depuis l'Antiquité, sert à orner les façades, et même à paver certains trottoirs. Certains manifestants sont équipés de manière impressionnante: masque à gaz, casques, et fronde. Plusieurs manifestants ont été légèrement blessés.

14H05 - Manifestants moins nombreux - La foule sur la place Syntagma (de la Constitution), au coeur des manifestations, en contrebas du parlement, reste clairsemée en début d'après-midi, probablement en raison des gaz très irritants qui flottent sur les lieux. La police joue au chat et à la souris avec les petits groupes de manifestants, qu'elle tente de disperser. L'affluence est en tout cas bien moindre que lors des manifestations précédentes contre l'austérité et des rassemblements des "indignés".

13H59 - LE MINISTRE DES FINANCES EVANGELOS VENIZELOS SE DIT CONFIANT DANS LE RESULTAT DU VOTE -

13H36 - Optimisme boursier - La bourse d'Athènes a déja voté: pour elle le plan d'austérité va être adopté. La hausse est de 2,98% en milieu de séance. Même confiance à Paris, où, là aussi, les opérateurs ont les yeux rivés sur Athènes. La place parisienne grimpe actuellement de 2,05%, persuadée de l'issue du vote grec.

13H20 - "Le peuple contre vous!" - Le chef de l'opposition de gauche radicale Alexis Tzipras tonne à la tribune du Parlement: "vous n'irez pas loin avec tout le peuple contre vous!". Des milliers de militants de cette mouvance continuent de manifester à l'extérieur du bâtiment.

13H16 - "Ils vont détruire notre pays" - Les manifestants dénoncent avec force les mesures d'austérité. Pour Rena Nenedaki, avocate, 40 ans, membre d'un parti de la gauche radicale, "le projet de budget et l'accord avec l'Union européenne et le FMI vont détruire notre pays, vont détruire les salariés, les chômeurs, et nos enfants".

13H10 - Anticipation - Les marchés financiers parient sur un vote favorable au Parlement grec. L'euro a gagné du terrain face au dollar dans la matinée. Le rebond, amorcé en début de semaine, est "porté par un certain nombre des facteurs, principalement la perspective de voir le Parlement grec approuver le budget d'austérité", commentait à Londres Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

13H00 - Déterminés - La police disperse les groupes de manifestants, peu nombreux, mais déterminés, qui tentent d'approcher du Parlement. Certains manifestants se réfugient en trombe dans l'entrée du métro de la place Syntagma, devant le Parlement, envahie par les gaz lacrymogènes. "Je rentre chez moi, il y a trop de gaz, trop de bousculades", lance Sylvia.

Parlement bouclé

12H56 - 50 milliards - Le texte examiné par les députés prévoit 28 milliards d'économies budgétaires sur quatre ans, et des privatisations d'un montant de 50 milliards sur la même période.

12H50 - "Oui donc" - Une députée de l'opposition de droite, Elsa Papadimitriou, vient d'annoncer qu'elle voterait le plan d'austérité. "Oui donc", a lancé Mme Papadimitriou, à la tribune.

12H45 - LA POLICE TIRE DES GAZ LACRYMOGENES DEVANT LE PARLEMENT POUR FAIRE RECULER DES MANIFESTANTS -

12H40 - "Chantage" - A la tribune du Parlement, des députés socialistes laissent éclater leur mécontentement: "Je ne peux pas accepter le chantage", la crise "est européenne et n'est pas grecque", lance le parlementaire Panayotis Kouroublis. Il n'annonce toutefois pas un vote négatif. Le gouvernement table sur la majorité absolue de 155 députés dont dispose le parti socialiste au pouvoir, le Pasok, sur les 300 sièges pour faire passer le projet.

12H30 - Un vote repoussé? - Dans la salle de presse du Parlement grec, une rumeur circule: il y a tellement d'orateurs inscrits que le vote sur le budget d'austérité va être repoussé. Il était prévu à 14H00 locales (11H00 GMT). Pas de confirmation officielle pour le moment

12H25 - Parlement en état de siège - La plupart des axes autour du parlement sont bouclés par les forces anti-émeutes. La circulation est interdite dans le centre de la capitale. Près de 5.000 policiers sont mobilisés. Les banques et les pharmacies sont fermées, le secteur public paralysé.

EN DIRECT - La Grèce et l'Europe retiennent leur souffle: les députés doivent voter un projet de budget d'austérité crucial pour la poursuite du soutien financier au pays afin d'éviter la faillite et ne pas mettre en danger la zone euro. Des affrontements violents entre policiers et manifestants se déroulent à Athènes, paralysée par une grève générale de 48 heures depuis hier.

Cet article est réalisé par Journal du Net et hébergé par 20 Minutes.