Volcan islandais: Voici les perturbations à prévoir ce lundi
TRANSPORTS•L'Islande, le Groenland et l'Arctique sont concernés par le nuage ce lundi...Corentin Chauvel avec Reuters
Jusqu'ici, tout va bien. Ce lundi, seuls les voyageurs à destination ou au retour de l’Islande, du Groenland ainsi que de l’Arctique via la Norvège, devraient connaître de sérieuses perturbations en raison du nuage de cendres dû à l'éruption du volcan islandais Grimsvoetn.
Le principal aéroport d'Islande devrait ainsi rester fermé ce lundi, pour la deuxième journée consécutive, même si les choses pourraientt évoluer rapidement. «La situation s'améliore. Nous espérons rouvrir l'aéroport de Keflavik dans le courant de la journée ou en soirée», a dit une porte-parole, selon qui certains éléments laissent penser que le nuage pourrait se dissiper au-dessus de l'île. Jusqu'à présent, seuls les villes et les villages situés au sud du glacier ont été affectés par le nuage de cendres qui a plongé les habitants dans l'obscurité. Dimanche, dans la soirée, le nuage a pris la direction de Reykjavik, la capitale.
L’Ecosse mardi, la France jeudi?
Même constat au Groenland où «une petite partie de l’espace aérien» sera fermée ce lundi, selon Tour Magazine. Les vols entre la Norvège et l'archipel du Svalbard (Spitzberg) dans l'Arctique seront eux aussi suspendus pour la journée. L’ouest de la Norvège pourrait à terme être également touché.
Concernant l’évolution du nuage de cendres, il «devrait atteindre l'Ecosse mardi. Si les émissions volcaniques se poursuivent avec la même intensité, le nuage pourrait atteindre l'ouest de l'espace aérien français et le nord de l'Espagne jeudi», souligne Eurocontrol dans un bulletin. En Irlande, on craint déjà une perturbation du trafic aérien d'ici 48h selon l'aviation civile irlandaise (IAA). Mais Météo France affichait son optimisme ce lundi matin et le secrétaire d’Etat français aux Transports, Thierry Mariani, a déclaré sur Europe 1 qu’il était encore «trop tôt» pour prévoir des interruptions de trafic.
Grimsvoetn, moins perturbateur que Eyjafjöll
Les experts estiment qu'il y a peu de risques que l'éruption du Grimsvoetn, situé dans le sud-est de l’Islande, provoque une paralysie totale du transport aérien en Europe, comme ce fut le cas l'année dernière après celle de l'Eyjafjöll.
Selon l'agence de météorologie islandaise, le panache de fumée qui s'élève au-dessus du Grimsvoetn, dont la dernière éruption remonte à 2004, a atteint 25.000 mètres de haut. Il a rapidement régressé dans les heures qui ont suivi l'éruption mais évolue plus lentement désormais. «Un léger déroutage» des avions devrait leur permettre d'éviter les zones où se concentrent les cendres, a indiqué Dave Mcgarvie, volcanologue à l'Open University de Grande-Bretagne.