«Moi, cela faisait deux mois que j'y croyais», a souri Luc Besson (d'Europacorp), en conférence de presse... «La plupart d'entre nous ont pensé que c'était le film qui avait l'importance, l'ampleur, l'intention, qui correspondaient à la Palme d'or, a de son côté déclaré Robert De Niro, président du jury, à l'issue de l'annonce des prix. C'est très dur de prendre de telles décisions, il y a d'autres très bons films, chacun a des qualités différentes. Ce qui est sûr, c'est que nous avons tous adoré The Tree of Life».

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The Tree of Life avait suscité des réactions variées lors du Festival, quant au fond, versant dans le spirituel et le théologique un peu réactionnaire, mais les critiques étaient quasi unanimes sur la somptuosité formelle. Les Inrocks expliquaient que l'«on admire le geste plein de panache d'un des rares cinéastes qui va jusqu'au bout de son délire, explosant toutes les règles en vigueur et bravant courageusement le prêt-à-filmer et le prêt-à-consommer». L'Express parlait d'un «oxymore magnifique qui dit la force du cinéma»; Libération même, émettant des réserves sur le délire «new-age inquiétant», saluait «la confiance totale, intransigeante et jupitérienne dans l'acte de filmer à perdre haleine, versant l'un dans l'autre tels deux philtres noirs les univers visibles et invisibles jusqu'au point d'éblouissement final».

Le réalisateur, que l'on dit maladivement timide, n'est pas venue recevoir son prix. Le producteur William Pohlad, venu à sa place, a néanmoins fait remarquer qu'il lui avait parlé aujourd'hui (comme pour assurer que Terrence Malick existe bien, ce dont on doute parfois) et qu'il serait «très heureux» de cette Palme.

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