Festival de Cannes: Tout savoir sur «The Tree of Life», de Terrence Malick
CANNES•La fiche du film pour sauver la face lors des dîners en ville...De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié
Si vous avez manqué le début
A la mort de l’un de ses fils, une famille s’interroge sur le sens de la vie.
Le réalisateur
Terrence Malick est un cinéaste rare qui s’est lancé dans la réalisation avec La balade sauvage (1974), puis Les moissons du ciel (1980) qui a révélé Richard Gere. Après ce film somptueux, il a disparu pendant vingt ans pour ne réapparaître qu’en 1999 pour La ligne rouge où il réunit des acteurs prestigieux (George Clooney, Woody Harrelson, John Travolta, Sean Penn) pour adapter un roman de James Jones sur la bataille de Guadalcanal. Sept ans plus tard, ce sera Le nouveau monde avec Christian Bale et Colin Farrell, inspiré de l’histoire de Pocahontas. The Tree of Life son cinquième film.
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Les têtes d'affiche
Outre Brad Pitt et Sean Penn, le film permet de retrouver la jeune Jessica Chastaing, vue dans de nombreuses séries télévisées et dirigée par Al Pacino dans Wilde Salome. On la retrouvera en juin dans L’affaire Rachel Singer. Elle est également venue défendre, Take Shelter de Jeff Nichols à la Semaine de la Critique.
Les anecdotes
On attendait The Tree of Life à Cannes l’an dernier, mais le film n’était pas terminé. Au terme d’un long suspense, il a fini par être montré cette année. Malick y a repris les grandes ligne de «Q», un projet non abouti qu’il avait tenté de monter après Les moissons du ciel. Le cinéaste, qui entretient soigneusement sonn image, ne donnera aucune interview et ne sera pas sur les marches avec son équipe car il ne souhaite pas être photographié. Il serait néanmoins présent dans la région et résiderait sur les hauteurs de Cannes.
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La critique
Que c’est lourd tout ça! Entre philosophie maladroite et trip mystique, The Tree of Life offre des moments magiques entre une fratrie et un père autoritaire. Malick est à son meilleur dans la description des rapports humains. Las, les images sublimes et les instants d’émotions peinent à chasser l’ennui progressif qui emporte le spectateur dans une profonde torpeur. La lourdeur du message final (l’amour c’est la vie) déçoit de la part d’un cinéaste visionnaire qu’on a connu largement plus inspiré. Peut-être avait-on aussi placé trop d’attentes et de fantasmes sur The Tree of Life pour ne pas être déçus par sa réalité.
La bande-annonce