Scandale DSK: Tout comprendre sur l'affaire
POLITIQUE•20Minutes fait le point sur l'inculpation du patron du FMI pour «agression sexuelle» et «tentative de viol»...Julie Rasplus
DSK dans la tourmente. Son arrestation samedi à New York pour «agression sexuelle» sur une femme de ménage de l’hôtel où il séjournait, fait les gros titres de la presse, étrangère et française. Si vous êtes perdu, 20Minutes fait le point sur ce «coup de tonnerre» dans le paysage politique français, selon les termes de Martine Aubry.
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Qu’est-il reproché à DSK?
Samedi, le patron du FMI a été officiellement inculpé pour «agression sexuelle», «tentative de viol» et de «de séquestration», par le parquet de New York. Il s’en serait pris à une femme de ménage de l’hôtel Sofitel de Manhattan dans lequel il séjournait.
Comment cela s’est passé?
Les faits se seraient déroulés vers 13 heures (heure locale). La femme de chambre est entrée dans la suite de DSK, qu’elle pensait inoccupée. A cet instant, le patron du FMI est sorti «totalement nu» de la salle de bain et aurait tenté de l’agresser sexuellement sur le lit puis dans la salle de bain. La jeune femme réussit finalement à s’enfui et prévient la police. Elle a été transportée pour «blessures mineures» à l’hôpital.
Où a eu lieu l’arrestation?
DSK a été arrêté vers 17 heures à l’aéroport JFK, par des agents de l’Autorité des ports de New York et du New Jersey, alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour l’Europe à bord du vol Air France 23. Des informations ont affirmé que DSK a quitté l’hôtel précipitamment, oubliant derrière lui un de ses sept téléphones portables.
Qui est la victime?
Il s’agit d’une jeune femme de 32 ans qui donne «entière satisfaction» à son employeur, le groupe Accor, selon une source officieuse citée par I>Télé. Cette «employée sérieuse» travaille pour la chaîne d’hôtel «depuis plusieurs années». On ne lui connaît aucun problème avec les clients. Le groupe Accor a déclenché dans l’après-midi une enquête interne sur la jeune femme.
Est-ce la première controverse de DSK?
Non. Depuis deux semaines, la polémique enfle autour du train de vie du probable candidat à la primaire socialiste, à l’instar des commentaires provoqués par le Porschegate. DSK a aussi toujours eu une réputation de séducteur. L’affaire rappelle ainsi de mauvais souvenirs. En 2008, Strauss-Kahn a bien failli quitter le FMI en raison de sa liaison avec une économiste hongroise, Piroska Nagy. L’année d’avant, Tristane Banon, romancière et journaliste, avait raconté comment DSK avait tenté de la violer en 2002. «Un séducteur avéré, c’est une évidence, par contre il n’a pas le profil d’un violeur», a toutefois nuancé Michel Taubman, son biographe.
Est-il victime d’un complot?
L’idée trotte dans les esprits. Pour plusieurs internautes, le fait que les premiers à relayer l’information soient des militants de l’UMP laisse à penser qu’il s’agit d’un coup monté. Plusieurs politiques ont évoqué l’hypothèse. Parmi eux, Christine Boutin, particulièrement éloquente. «Ça me semble tellement énorme cette affaire! On sait qu'il est assez vigoureux, si je puis m'exprimer ainsi, mais qu'il se fasse prendre comme ça me semble ahurissant donc je pense qu'il est tombé dans un piège», a-t-elle déclaré. Le principal intéressé, lui, nie tout en bloc.
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Que risque-t-il?
Tout dépend de ce que le parquet de New York retiendra comme chef d’accusation. Le patron du FMI risquerait ainsi 26 ans de prison maximum si tous les chefs d’«agression sexuelle», «tentative de viol» et «tentative de séquestration» sont retenus contre lui, comptabilise Le Point. La peine pour viol est elle la plus élevée: la loi prévoit en effet 20 ans de réclusion au maximum.
Quel est sa défense?
Son avocat new-yorkais Benjamin Brafman a déjà fait savoir que son client allait plaider «non coupable». Dominique Strauss-Kahn devrait rencontrer le juge dans l’après-midi aux Etats-Unis, lequel décidera de sa remise en liberté provisoire ainsi que du montant de la caution.
Va-t-il démissionner du FMI?
Rien n’a filtré sur le sujet. L’organisation monétaire internationale s’est refusée à tout commentaire mais DSK a été remplacé ce dimanche par John Lipsky, actuel numéro 2 de l’institution. Ce dernier assume désormais les fonctions de directeur général.
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