CRITIQUEFestival de Cannes: Un «We Need to Talk about Kevin» enthousiasmant

Festival de Cannes: Un «We Need to Talk about Kevin» enthousiasmant

CRITIQUETilda Swinton magnifique dans le rôle d'une femme brisée...
Caroline Vié

Caroline Vié

Si vous avez manqué le début...

Eva vit seule dans une maison isolée et elle est présécutée par ses voisins. Cette dame très digne semble pourtant tout à fait charmante mais un passé, que l’on imagine vite atroce, vient régulièrement la hanter.

La réalisatrice

Lynne Ramsay a reçu le prix du court-métrage à Cannes en 1996 pour «Petites morts» et en 1997 pour «Gasman». En 1999, elle a signé le film noir «Ratcatcher» qui a également été présenté au Festival ainsi que «Le voyage de Morven Callar» en 2002. «We Need to Talk About Kevin» est son troisième long.

Les têtes d'affiche

On a vu Tilda Swinton en reine des neiges dans la saga «Narnia». Elle avait été révélée par Derek Jarman en 1985 dans «Caravaggio». On l’a vue aussi dans «Burn After Reading» (2008) des frères Coen et «Julia» d’Erick Zonca la même année.

Ezra Miller a été découvert dans «After School» d’Antonio Campos ainsi que dans la série «Californication».

John C. Reilly était le héros de «Cyrus» de Jay et Mark Duplass, sorti à l’automne dernier. Il est l’un des acteurs fétiches de Paul Thomas Anderson.

Les anecdotes

«We Need To Talk about Kevin» est adapté d’un roman de Lionel Shriver qui a enthousiasmé Tilda Swinton quand elle l’a découvert grâce à Lynne Ramsay. L’équipe n’a bénéficié que de trente jours de tournage en décors naturels dans le Connecticut. C’est Seamus McGarvey, chef opérateur et réalisateur de clips pour les Rolling Stones, PJ Harvey et Robbie Williams, qui a éclairé le film.

La critique

We Need to Talk About Kevin brosse un tableau cruel d’une famille américaine qu’on aurait pu croire parfaite. Les performances conjuguées des acteurs sises dans une mise en scène d’une grande précision prennent le spectateur aux tripes dès le premières images. Un travail remarquable sur la bande-son achève de faire entrer le spectateur dans la tête d’une femme brisée.

La vidéo