Ex-femme de Dutroux: la Belgique espère toujours convaincre Paris

Ex-femme de Dutroux: la Belgique espère toujours convaincre Paris

Le ministre belge de la Justice, Stefaan De Clerck, espérait ...
© 2011 AFP

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Le ministre belge de la Justice, Stefaan De Clerck, espérait toujours jeudi parvenir à convaincre Paris d'accepter la venue en France de l'ex-femme du pédophile et meurtrier Marc Dutroux, malgré l'opposition réitérée de son homologue français Michel Mercier.

"J'ai pris contact avec lui (Michel Mercier) pour lui soumettre le dossier. Il a pris position sans avoir reçu le dossier, donc je lui ai demandé de l'étudier", a déclaré à la radio Bel-RTL Stefaan De Clerck.

"J'espère que la coopération et les bonnes relations entre la France et la Belgique nous amèneront à cette exécution en France d'un jugement belge", a précisé M. De Clerck dans le journal belge Le Soir.

Le ministre belge a toutefois dit "bien comprendre la France, ainsi que les familles" des victimes.

Gino Russo, le père de Melissa, l'une des fillettes retrouvées mortes dans une propriété du couple Dutroux-Martin en 1996, a qualifié jeudi sur la radio française RTL de "provocation" la possible remise en liberté de Michelle Martin.

Mercier avait réaffirmé mercredi soir qu'il refuserait d'accueillir dans un couvent français Michelle Martin, comme le prévoit le plan de réinsertion validé par la justice belge, alors que l'ex-épouse de Marc Dutroux a purgé près de la moitié de sa peine de 30 ans de réclusion.

"Je n'ai pas l'intention de répondre favorablement, je répondrai non pour être plus clair", a-t-il dit.

Le ministre français a expliqué qu'à "quatre reprises la Belgique a elle-même dit non" à la France et dans d'autres dossiers et qu'il n'y avait donc "pas d'automaticité à dire oui".

De plus, a-t-il souligné, "le juge d'application des peines français n'aurait pas de compétence pour assurer le suivi et prendre une éventuelle décision de révocation de la libération conditionnelle". Ce qui pour le ministre n'est pas acceptable.

Michelle Martin, une ancienne institutrice de 51 ans, mère de trois enfants, a été reconnue coupable en 2004 d'avoir séquestré plusieurs des jeunes victimes du pédophile et d'avoir laissé mourir de faim Julie Lejeune et Melissa Russo, âgées de 8 ans.

Si Paris confirme son refus de l'accueillir, la justice belge devra se prononcer sur un éventuel plan de réinsertion modifié.

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