POLITIQUENicolas Hulot prend la parole sur les gaz de schiste

Nicolas Hulot prend la parole sur les gaz de schiste

POLITIQUELe candidat à la primaire écologiste a participé à la manifestation en marge du débat sur les gaz de schiste à l'Assemblée nationale...
Audrey Chauvet

Audrey Chauvet

Il a largement éclipsé sa rivale à la candidature écologiste pour l’élection présidentielle. Alors que tous les poids lourds de l’écologie, dont Eva Joly, étaient réunis près de l’Assemblée nationale pour manifester leur désaccord avec la loi sur les gaz de schiste en débat ce mardi, l’arrivée de Nicolas Hulot était particulièrement attendue. Il s’exprimait pour la première fois sur cette source d’énergie très décriée, saluant au passage l’action des citoyens qui s’opposent depuis plusieurs mois aux permis de prospection en Ardèche et en Seine-et-Marne.

«Il y a plein de sujets sur lesquels on me voit intervenir pour la première fois car je démarre la campagne, mais ça ne veut pas dire qu’on est inconscient ou insouciant de ces sujets-là», a déclaré Nicolas Hulot, rappelant qu’il était intervenu sur le sujet des gaz de schiste dans le cadre de sa fondation.

Un grand débat national sur l’énergie «et pourquoi pas un référendum»

Aujourd’hui candidat à la primaire écologiste pour 2012, Nicolas Hulot défend une vision «moderne» de la politique: «L’écologie, c’est anticiper les conséquences environnementales de nos actes, à moyen et long terme. Les politiques doivent avoir une grille de lecture qui dépasse quatre ou cinq ans», déclare-t-il, justifiant ainsi son opposition aux gaz de schiste. «Ce débat met en exergue la nécessité de définir un horizon énergétique», a-t-il déclaré, insistant sur la mise en œuvre d’une politique d’efficacité et de réduction de la consommation d’énergie plutôt que sur la recherche de nouvelles sources d’énergie fossile. «Il faut sortir du débat "nucléaire ou pétrole": les renouvelables sont aussi à prendre en compte, mais il faut que la recherche abonde dans ce domaine.»

Nicolas Hulot a également salué les mouvements citoyens qui sont apparus dans les régions concernées par les forages: «S’il n’y avait pas eu un mouvement citoyen, je ne suis pas certain que la loi serait à l’Assemblée aujourd‘hui. Cela prouve que la société civile a du bon sens et sur ces sujets là, elle est parfois très avant-gardiste.» Pour donner la parole aux citoyens, le candidat souhaite un grand débat national sur l’énergie «et pourquoi pas un référendum.»

Si aujourd’hui, le sujet des gaz de schiste est «loin d’être réglé», Nicolas Hulot espère toutefois «que ce ne sera plus un sujet dans la campagne 2012»: «J’espère que dans quelques semaines, on n’en parlera plus parce que ce sera réglé.»