MONDELes réactions à la mort de Ben Laden: «Un événement majeur de la lutte mondiale contre le terrorisme»

Les réactions à la mort de Ben Laden: «Un événement majeur de la lutte mondiale contre le terrorisme»

MONDELa communauté internationale salue globalement la nouvelle du décès du leader d'Al-Qaida...
E.O.

E.O.

En France

L’annonce de la mort de Ben Laden est «un événement majeur de la lutte mondiale contre le terrorisme. La France salue la ténacité des Etats-Unis qui le recherchaient depuis dix ans» a réagi l’Elysée dans un communiqué. «Oussama ben Laden était le promoteur d’une idéologie de haine et le chef d’une organisation terroriste qui a fait des milliers de victimes dans le monde entier, notamment dans les pays musulmans», écrit également la Présidence de la République.

«Pour ces victimes, justice est faite. Ce matin, la France pense à elles et à leurs familles. Le fléau du terrorisme subit un échec historique, mais ce n’est pas la fin d’Al-Qaida. Le combat contre les criminels qui s’en réclament doit se poursuivre sans relâche et rassembler tous les états qui sont victimes de ces crimes», poursuit le communiqué de l'Elysée.

>> Les dernières informations après la mort d'Oussama Ben Laden sont à suivre ici

Pour Gérard Longuet, la mort d’Oussama Ben Laden constitue un «événement considérable pour le monde entier». Le ministre de la Défense signale par ailleurs que le décès du leader d'Al-Qaida peut jouer «positivement» pour les deux journalistes français otages en Afghanistan. De son côté, Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, salue «une victoire de toutes les démocraties contre le terrorisme».

Le décès du chef d’Al-Qaida est «une victoire pour tous ceux qui luttent contre le terrorisme», estime le Premier ministre François Fillon dans un communiqué. «Au moment où un vent de démocratie se lève dans les pays arabes, nous devons nous rappeler que les musulmans sont les premières victimes de ceux qui se réclament d’Oussama ben Laden», ajoute-t-il.

«C’est une très grande victoire pour la démocratie, c’est une très grande victoire pour la paix» a jugé Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris interrogé sur BFMTV. «C’est un tournant du monde, un tournant de notre perception des rapports entre l’Orient et l’Occident, un tournant du rapport entre la démocratie et le terrorisme international», a-t-il ajouté.

«Une page se tourne aujourd’hui pour le monde avec la disparition d'un des visages majeurs de la terreur», salue le Parti socialiste dans un communiqué. «Nous savons que le terrorisme ne s'éteint pas avec sa disparition, et qu'il doit continuer à être combattu avec la plus grande fermeté au niveau international», souligne également le parti qui «a une pensée particulière pour toutes les victimes de la barbarie d'Oussama ben Laden et notamment pour les familles des victimes du 11 septembre».

Jean-François Copé, le chef de l’UMP se réjouit de la mort de ce «symbole mondial de (la) barbarie», qui «marque une étape majeure dans la lutte contre le terrorisme». Dans un communiqué, le secrétaire général du parti majoritaire juge cependant qu’il «n’est pas question de baisser la garde face au terrorisme» et que «la France doit rester déterminée et mobilisée aux côtés de la communauté internationale». Jean-François Copé conclut en «exprimant sa profonde solidarité avec les otages (français) et leurs familles».

«On a tué Liberty Valance [référence au film de John Ford], c’est conforme au scénario», a déclaré Jean-Marie Le Pen sur Radio Classique. «Mais il aura tout de même fallu 10 ans à la première puissance du monde avec ses 2 ou 300.000 agents secrets, plus son armée, pour arriver à capturer un homme seul, qui ne me paraît pas avoir l'influence que lui a accordé la propagande», a déploré le président d’honneur du Front national.

Aux Etats-Unis

«C’est une réussite capitale», a réagi Georges W. Bush. L’ex-président américain estime que «la lutte contre le terrorisme continue, mais ce soir, l'Amérique a envoyé un message évident: quel que soit le temps que cela prend, la justice finit par être rendue».

Al-Qaida tentera «presque certainement de venger» la mort d’Oussama ben Laden, estime Leon Panetta, le directeur de la CIA. «Même si Ben Laden est mort, Al-Qaida ne l'est pas», poursuit-il. «Nous devons rester - et nous resterons - vigilants et déterminés».

Le maire de New York Michael Bloomberg a quant à lui affirmé que les Américains ont «tenu leur promesse de capturer ou tuer Ben Laden» après les attentats qui ont touché la ville le 11 septembre 2001.

C’est «une étape importante» pour les proches des victimes du 11-septembre, ainsi que pour «tout ceux qui luttent chaque jour pour la sécurité de la ville», a jugé le chef de la police de New York.

En Europe

David Cameron, le Premier ministre britannique a fait part de son «grand soulagement». Selon lui, «Oussama ben Laden était responsable des pires atrocités terroristes que le monde ait connues - le 11-Septembre et de si nombreux attentats qui ont coûté la vie à des milliers de personnes, dont beaucoup de Britanniques». «C'est un grand succès qu'il ait été retrouvé et qu'il ne puisse plus être en mesure de poursuivre sa campagne mondiale de terreur», a-t-il conclu.

Ben Laden a eu «une très grave responsabilité» dans la diffusion de «la division et de la haine entre les peuples», a déclaré le directeur de la salle de presse du Vatican, le père Federico Lombardi, dans un communiqué.

Ce décès constitue «un pas décisif dans la lutte contre le terrorisme international», selon le gouvernement espagnol. Pour Silvio Berlusconi , il s’agit d’un «grand résultat dans la lutte contre le mal» ainsi qu’un «grand résultat pour les Etats-Unis et pour toutes les démocraties».

Ailleurs dans le monde

Les talibans «doivent tirer les leçons» de la mort de Ben Laden et «s'abstenir de combattre, estime Hamid Karzaï, le président afghan, qui voit dans l’annonce du décès du terroriste «une nouvelle importante».

Pour Benjamin Netanyahou, le chef du gouvernement israélien, la mort de Ben Laden est un «triomphe retentissant pour la justice, la liberté et les valeurs partagées par tous les pays démocratiques qui luttent côte à côte dans leur détermination contre le terrorisme».

La mort de Ben Laden représente «un revers majeur infligé aux organisations terroristes à travers le monde», estime le ministère pakistanais des Affaires étrangères dans un communiqué. Ce décès «illustre la résolution de la communauté internationale, dont le Pakistan, à combattre et éliminer le terrorisme».

Le ministre indien des Affaires étrangères voit dans le décès de Ben Laden «une étape victorieuse» mais selon lui, «le monde ne doit pas relâcher son effort concerté pour vaincre le terrorisme et éliminer les repaires et les sanctuaires fournis aux terroristes dans notre propre voisinage». «La lutte doit se poursuivre sans répit», conclut-il.

Note discordante dans ce concert de réactions saluant la nouvelle de la mort de Ben Laden: Le Hamas palestinien dénonce «l’assassinat d’un djihadiste arabe». «Nous considérons cela comme la poursuite d'une politique américaine fondée sur l'oppression et la volonté de faire couler le sang musulman et arabe» a déclaré Ismaïl Haniyeh, l’ex-Premier ministre de l’autorité palestinienne. «Nous demandons à Allah de l’accueillir dans sa miséricorde parmi les vrais croyants et les martyrs», a-t-il ajouté.