Syrie: Tirs de grenades lacrymogènes contre les manifestants à Damas
•CONTESTATION – D'importantes manifestations ont lieu dans tout le pays...Avec Reuters
Les forces de sécurité syriennes ont fait usage vendredi de bâtons et de grenades lacrymogènes pour empêcher des milliers de manifestants venus des faubourgs de marcher sur la place des Abbassides de Damas.
«J'ai compté 15 bus transportant des "moukhabarat" (police secrète). Ces derniers ont été déployés dans les ruelles situées au nord de la place pour traquer les manifestants. Ils hurlaient "espèce de maquereaux, espèce d'infiltrés. Vous voulez la liberté, on va vous la donner!"», a raconté un témoin. D'après un autre témoin qui a accompagné la foule venue des banlieues de la capitale, ils étaient des milliers à scander «le peuple veut la chute du régime». La foule a également déchiré de nombreux posters du président Bachar al Assad placardés sur les murs.
D'importantes manifestations ont également lieu ce vendredi dans les villes syriennes de Deir el Zor (nord-est), Banias (ouest), et Deraa (sud), rapportent des militants des droits de l'homme. Environ 1.500 personnes crient «Liberté» dans la ville côtière de Banias en dépit de la présence militaire, déclare l'Observatoire syrien pour les Droits de l'homme.
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Des militants et un chef tribal rapportent également une grande manifestation en faveur de la démocratie à Deir el Zor, grande ville située sur les bords de l'Euphrate, dans l'est du pays. Des milliers de manifestants sont également signalés dans la ville de Deraa, haut lieu de la contestation contre le président Bachar el Assad, où l'armée n'est plus présente depuis jeudi soir, selon un opposant présent sur place.
Des centaines de personnes arrêtées et torturées
Selon un rapport de l'organisation de défense des Droits de l'homme, Human Rights Watch, publié ce vendredi. Les forces de sécurité en Syrie ont arrêté et torturé des centaines de personnes depuis le début du mouvement de contestation du régime du président Bachar al Assad.
Les forces de sécurité, qui comprennent les moukhabarat, ont également détenu et torturé des militants des droits de l'homme, des écrivains et des journalistes qui ont apporté leur soutien aux manifestations ou en ont font état, indique l'organisation basée à New York.