Nouvelle piste dans l'affaire Jonathan
Faits divers Un appel à témoins lancé sept ans après le meurtre du garçon enlevé à Saint-BrévinFrédéric Brenon
Il aurait fêté ses 18 ans à la fin du mois. Jonathan Coulom a été enlevé d'un centre de vacances de Saint-Brévin dans la nuit du 6 au 7 avril 2004. Son corps avait été retrouvé un mois et demi plus tard dans un étang à Guérande, ligoté et lesté d'un parpaing. Si le crime n'a jamais été élucidé, une nouvelle « piste sérieuse » est étudiée depuis plusieurs mois, a annoncé hier la section de recherche de la gendarmerie.
Les enquêteurs ont découvert qu'une trentaine d'agressions sexuelles ou tentatives d'agressions ont été commises la nuit dans des centres de vacances de l'ouest de la France, en particulier sur le littoral de Loire-Atlantique. Les faits se sont déroulés de 1982 à 1998 et seraient l'œuvre d'un même homme, non identifié.
D'après les témoignages imprécis des victimes, âgées de 7 à 13 ans à l'époque, l'individu recherché serait né « entre 1950 et 1970 ». « Il agissait sans effraction et usait de stratagèmes pour gagner la confiance des enfants. Il était à l'aise dans ce milieu qu'il devait bien connaître », indique le lieutenant-colonel Pierre Poty.
« Réveiller les mémoires »
Les faits, « particulièrement troublants » selon les enquêteurs, n'avaient pour la plupart « pas été rapportés aux services de police ou gendarmerie ». Ils ont été révélés grâce aux signalements récoltés par le site internet créé en 2008 pour l'enquête. Un appel à témoins est donc relancé. « Nous voulons réveiller les mémoires. Des éléments même anodins peuvent nous faire progresser. »