France: la droite peine à définir une ligne claire face à l'extrême droite

France: la droite peine à définir une ligne claire face à l'extrême droite

Le Premier ministre français a affirmé mardi qu'il n'y avait ...
© 2011 AFP

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Le Premier ministre français a affirmé mardi qu'il n'y avait "aucune différence" entre sa position et celle du président Nicolas Sarkozy sur l'extrême droite, alors que la majorité peine à définir une ligne claire pour le second tour des élections cantonales dimanche.

"Il n'y a aucune différence entre la position du président de la République et celle que j'ai exprimée. Aucune voix de la droite et du centre ne doit se porter sur le Front national (extrême droite). C'est la position constante du président de la République", a lancé le Premier ministre, François Fillon, lors d'une rencontre avec des députés du parti de droite UMP, selon certains participants.

La veille, il avait appelé à "voter contre le Front national", sans aller toutefois jusqu'à appeler à voter pour l'opposition socialiste qui sera confrontée au FN dans quelque 200 duels.

Cette phrase avait été perçue par plusieurs membres de la majorité comme la marque d'une prise de distance vis-à-vis du président, au plus bas niveau dans les sondages depuis son élection en 2007, et par l'opposition comme une divergence "grave", voire une "crise de régime".

Sonnée par sa déroute au premier tour des cantonales, dernier scrutin au suffrage universel avant la présidentielle de 2012, l'UMP (17% des voix contre 25% au PS et plus de 15% au FN) a fait étalage de ses divisions.

Alors que le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé rejetait catégoriquement un "front républicain" anti-FN, plusieurs ministres et élus de droite jugeaient au contraire indispensable une démarcation claire, affirmant qu'ils voteraient PS en cas de duels.

Mardi, la cacophonie était à son comble à l'UMP.

Cherchant à clarifier les choses, François Fillon a cité des propos tenus par Nicolas Sarkozy dans la matinée: "Le choix, c'est s'abstenir ou voter PS. La seule chose exclue, c'est de voter FN".

Or, devant l'état-major de l'UMP lundi, Nicolas Sarkozy avait confirmé la consigne officielle du parti pour le second tour de ces élections locales, s'opposant à un appel à voter pour le PS en cas de duel.

"La divergence à la tête de l'Etat est catastrophique. Je ne comprends pas la position de François Fillon", s'est alarmé le député Bernard Debré.

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