JUSTICELes justifications de Samy Naceri

Les justifications de Samy Naceri

JUSTICEL'acteur était jugé mardi en correctionnelle à Paris pour agression à l'arme blanche...
Tiphaine Réto

Tiphaine Réto

Epilogue pour Samy Naceri. L'enfant terrible du cinéma, condamné plusieurs fois entre 2000 et 2007, comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Paris. Le ministère public a requis cinq ans de prison, dont deux ferme.

L'acteur était cette fois-ci poursuivi pour avoir, le 8 janvier 2009, poignardé au cou un ami de son ex-compagne. «J'avais donné rendez-vous à Monsieur Naceri pour qu'on s'explique. Il n'arrêtait pas d'appeler son ex-amie et la menaçait, a avancé la victime. Au moment où j'allais partir, j'ai senti un coup. Et j'ai vu du sang couler. Quand je me suis retourné, j'ai vu quelqu'un de haineux, quelqu'un dont le regard indiquait qu'il voulait finir le travail». « Je reconnais les violences envers ce monsieur mais pas les menaces de mort ni le harcèlement téléphonique envers mon ex», s'est défendu Samy Naceri.

«J'ai pas à m'excuser»

Théâtral, mêlant humour et émotion, le comédien n'a rien cédé de l'audience. «Je vous explique madame la présidente. Si je ne vous explique pas tout, je vais encore être condamné. J'ai pas fait un coup en traître. C'était un truc à deux francs au sujet d'une fille.» Mimant la scène, Samy Naceri a expliqué avoir sorti son couteau pensant que son interlocuteur était armé: «J'ai cru qu'il avait sorti un truc en métal de son pull. J'ai pensé que c'était un pistolet du genre de ceux des “Mystères de l'Ouest”. J'ai voulu lui donner un coup dans la main. Je ne sais pas comment c'est arrivé dans son cou.»

S'échauffant de scènes en scènes, l'acteur a tout donné pour sa défense, malgré les soupirs agacés de ses avocats: «C'est facile de m'accuser avec mon curriculum. Je passe pour une pourriture aux yeux de tout le monde. Je n'ai pas le droit à un crédit voiture, à un compte en banque. Tout le monde m'a tourné le dos. Pourtant depuis deux ans, j'ai tout fait pour me reconstruire. Et ce geste a tout foutu en l'air.» Pas question, pour autant, de présenter des excuses. «J'ai pas à m'excuser. Pas auprès de lui.» L'affaire a été mise en délibéré au 28 avril prochain.