Le procureur de la République met à mal la thèse de l'espionnage industriel chez Renault

Le procureur de la République met à mal la thèse de l'espionnage industriel chez Renault

ENQUÊTE – Le constructeur réunit un conseil d'administration extraordinaire lundi...
C. F. avec agences

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La situation se corse pour Renault. Lors d'une conférence de presse ce lundi, le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, a expliqué que la thèse de l'espionnage industriel était sérieusement remise en cause par l'enquête en cours.

«Incohérences»

Il a pointé du doigt de nombreuses «incohérences» et notamment expliqué que «les comptes bancaires imputés aux cadres de Renault» licenciés pour faite lourde «n'existent pas». Jean-Claude Marin a aussi affirmé que Renault avait déjà payé «310.000 euros et devait encore payer 390.000 euros pour ces faux renseignements».

Tous ces éléments «a permis sans doute dans un délai extrêmement court de renoncer à un certain nombre d'hypothèses, notamment à celle qui était avancée dans la plainte initiale de la société Renault», a-t-il ajouté. La procédure s'oriente désormais vers la piste d'une escroquerie, l'enquête préliminaire ouverte en janvier n'ayant réuni aucun élément à l'appui des accusations d'espionnage au profit d'une puissance étrangère avancées par Renault.

Réunion extraordinaire

Alors qu’un responsable de la sécurité du constructeur automobile a été mis en examen et placé en détention dimanche, une source officieuse a indiqué à l’AFP qu’un conseil d'administration extraordinaire doit se tenir ce lundi à 16h.

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La direction de Renault a reconnu avoir peut-être été victime d'une manipulation et non d'espionnage industriel. Les soupçons d'espionnage avaient conduit le groupe automobile français à porter plainte et à licencier trois de ses cadres. Le numéro 2 de la marque au losange, Patrick Pélata, a récemment prévenu qu'après la fin de l'enquête «toutes les conséquences» seraient tirées au plus haut niveau de l'entreprise.