Libye: Paris et Londres prônent un durcissement contre Kadhafi
DIPLOMATIE•Les 27 se retrouvent à Bruxellles...M.P.
Les dirigeants européens se retrouvent ce vendredi à Bruxelles pour deux réunions de crise, la première consacrée à la situation en Libye, la seconde à la zone euro. C’est surtout le premier dossier qui devrait donner lieu à des discussions ardues. Les 27 sont divisés sur la position à tenir vis-à-vis du régime de Kadhafi et des insurgés.
La France et la Grande-Bretagne sont en pointe sur ces deux dossiers. Ils prônent un durcissement de la position de l’UE à l’égard du dirigeant libyen et une reconnaissance de l’opposition. Nicolas Sarkozy a d’ailleurs reçu jeudi les représentants du Conseil national de la transition libyens à l’Elysée et envoyé un ambassadeur à Benghazi, épicentre de la contestation, devenant ainsi le premier pays à reconnaitre les insurgés. Et dans une lettre envoyée jeudi au président de l'UE Herman Van Rompuy, ils plaide pour une option militaire pour venir en aide aux insurgés.
La question de l'immigration sur la table
Le chef de l’Etat français a indiqué jeudi à la direction de l’UMP qu’il proposerait à ses partenaires européens des «frappes aériennes ciblées» et «extrêmement limitées».
Mais ce scénario est loin de faire l’unanimité. Notamment auprès de l’Allemagne et de l’Italie. Angela Merkel s’est dit «surprise» de la reconnaissance française du CNT et a mis en garde contre «l’emploi de moyens militaires» en Libye.
Les dirigeants européens devraient également discuter des moyens à déployer pour faire face à une éventuel afflux de migrants en provenance de la Libye, la Tunisie ou l’Egypte, via Malte ou l’Italie.