De notre envoyé spécial à San Francisco

Selon Steve Jobs, l'iPad marque le début de l'ère «post-PC». La puissance supplémentaire et le design plus fin changent-t-ils la donne? Premières impressions, l'iPad 2 entre les mains.

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Ce que l'iPad 2 a

Une puce A5 avec une processeur dual-core annoncé deux fois plus rapide (et neuf fois plus puissant graphiquement), une caméra VGA frontale pour la vidéo-conférence et une à l'arrière qui filme en 720p. Un design revu, avec une tablette 30% plus fine (8,8 mm vs 13,3mm) et légèrement plus légère (600 grammes contre 700).

Ce que l'iPad 2 n'a pas

Pas de flash pour l'appareil photo. Pas de support d'Adobe Flash ni de mode «disque dur externe». Pas de port SD ni USB. Pas de sortie HDMI directe mais un adaptateur (39$) permettant de brancher un câble HDMI pour basculer sur sa télé en 1080p.

Le design

L'iPad 2 est ultra fine et compacte. Encore plus qu'un iPhone 4. Bien plus que que le nouveau Xoom de Motorola (13 mm d'épaisseur). Tout comme le finish en alu poli, plus agréable au toucher que le plastique. La différence de poids ne se remarque pas vraiment en 10 minutes, mais la prise en main est globalement plus satisfaisante.

La performance

Avec son processeur déjà vieillissant, l'iPad commençait à se traîner un peu. Sa petite sœur s'offre une véritable cure de jouvence avec la puce A5 double-coeur –et sans doute davantage de RAM. L'impression générale est une tablette aussi réactive que le Xoom. Les apps se lancent instantanément, on fait défiler les photos ou vidéos avec une fluidité absolue. Un jeu d'action en 3D testé ne saccade pas malgré des graphismes impressionnants et plusieurs ennemis blastant à tout va. Safari, avec un moteur javascript remanié (iOS 4.3 spécial iPad 2), charge les pages web, même lourdes, à une vitesse impressionnante. FaceTime s'utilise comme sur iPhone. Tenir l'iPad face à soi n'est pas très naturel. La nouvelle couverture de protection d'Apple, en revanche, qui se clippe grâce à des petits aimants, est un bijou d'ingéniosité. Une fois pliée, elle peut servir de trépied pour taper sur le clavier virtuel avec plus d'aisance.

Le verdict

La donne n'a pas fondamentalement changé. Les tablettes peuvent remplacer un PC pour la consommation de médias mais pas la création. Dans sa gamme de prix (à partir de 500 euros), l'iPad 2 reste le produit le mieux fini . Les 65.000 apps optimisées enterrent la concurrence. Reste qu'il faut accepter de jouer avec les règles d'Apple (pas/peu de connectivité, de support de Flash et encore et toujours être esclave d'iTunes). En face, Android 3 offre plus de liberté et devrait évoluer. Avec le TouchPad de HP et le Playbook de RIM attendus pour avril, mieux vaut attendre tranquillement le printemps avant de faire son choix.