AUTOMOBILEEspionnage industriel: Et si Renault avait fait fausse route?

Espionnage industriel: Et si Renault avait fait fausse route?

AUTOMOBILELe directeur général parle de manipulation...
E.M.

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Renault s’empêtre un peu plus dans son affaire d’espionnage industriel. Le numéro 2 du groupe, Patrick Pelata, s’est rendu lundi à Matignon pour en discuter avec un conseiller de François Fillon et le ministre de l’Industrie, Eric Besson.

Et selon le journal Libération, il leur aurait fait part de ses doutes sur les accusations d’espionnage de la direction à l’égard de trois cadres licenciés.

>> Pour tout comprendre à l’affaire d’espionnage industriel chez Renault, lire le décryptage de 20minutes.fr

Manipulation

«Le directeur général de Renault a indiqué que le groupe envisage désormais avoir été victime d’une manipulation», précise l’article.

Comme révélé dans la presse, le constructeur automobile estime que deux des trois cadres ne disposeraient pas de comptes à l’étranger. Ils auraient donc été victimes d’un règlement de compte en interne.

Le troisième cadre, Michel Balthazar, reste en revanche toujours soupçonné. Cet ancien membre du comité de direction aurait bien reçu des virements sur un compte bancaire à l’étranger.

«Nous ne sommes pas des amateurs»

Depuis janvier et l’éclatement de l’affaire, Renault affirme haut et fort être victime d’espionnage industriel. Le groupe a porté plainte contre X.

Les trois cadres mis en cause ne cessent pourtant de clamer leur innocent. Et plusieurs informations publiées dans la presse ces dernières semaines ont mis à mal la défense du constructeur. Les conditions d’enquête du service de sécurité sont de plus en plus troubles.

Face à ces incertitudes, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, est monté au créneau. «Nous ne sommes pas des amateurs. Nous n'avons quand même pas monté cette affaire de toutes pièces», avait-il affirmé à L’Express au début du mois de février.