Il est donc sorti de son silence. Parce qu’il est «fatigué de lire et d’entendre tout ce qui se dit sur mot», lâche Raymond Domenech dans une interview à L’Express. Sept mois après la fin du Mondial, l’ancien sélectionneur des Bleus est aujourd’hui est revenu sur le fiasco sud-africain. «Je me suis peut-être trompé sur le choix des joueurs. L'équipe n'a pas bien joué: peut-être ai-je mal expliqué mon projet...».

Quant à la grève, son témoignage n’apporte pas grand-chose, même quand il évoque sa décision de lire le fameux communiqué des Bleus. «Ça faisait plus d'une heure qu'on était là. Il fallait bien que quelqu'un prenne ses responsabilités et que s'arrête cette mascarade! Toutes les caméras étaient braquées sur le bus, des centaines de gamins attendaient sur le bord du terrain, on était la risée du monde. (…) J'y suis allé. Si j'avais réfléchi deux secondes, je serais parti...»

«Avec le recul, je les vois surtout comme une bande de sales gosses inconscients»

Naturellement, il est l’un de ceux de qui on pouvait attendre des révélations sur l’identité des meneurs de cette fronde. «S'il y en a, je ne les ai pas vus. Chaque fois que je remontais, il n'y avait plus personne... A ce moment-là, je me dis qu'ils sont devenus fous et qu'ils ne se rendent pas compte. Aujourd'hui, je sais que j'avais tort: ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Ils ont même fermé les rideaux du bus pour se cacher des caméras. (…) Avec le recul, je les vois surtout comme une bande de sales gosses inconscients.»

Au final on retiendra sa sortie sur Roselyne Bachelot («Moi, je ne me suis jamais occupé de vaccins. Lorsque je ne suis pas compétent, je me tais») mais aussi un retour en 2008, quand la FFF l’a reconduit dans ses fonctions. «Je me demande même pourquoi personne ne m'a obligé à démissionner». Tout le monde se le demande encore, Raymond.