Florence Cassez condamnée à purger sa peine de 60 ans de prison, Michèle Alliot-Marie s'insurge
MEXIQUE•Son ultime recours devant la justice mexicaine a été rejeté...Vincent Vantighem
Dernière info: Michèle Alliot-Marie dénonce «un déni de justice» qui «pèsera sur les relations bilatérales». Selon elle, Paris va «explorer toutes les voies de droit à sa disposition, sur le plan national et international»
C’était son ultime recours. La justice mexicaine a rejeté, jeudi, l’amparo de Florence Cassez. Equivalent à notre pourvoi en cassation, c’était sa dernière chance de recouvrer la liberté. «Le septième tribunal collégial a considéré que la procédure avait pleinement respecté les garanties individuelles», nous a confié une source diplomatique mexicaine. En conséquence, il a confirmé la peine de soixante ans de prison à laquelle la Française a été condamnée en 2009.
«Je suis très inquiet pour elle»
«C’est une honte et cela démontre le mépris total de la justice», a dénoncé de son côté Frank Berton, l’avocat de la Française. Condamnée pour une série d’enlèvements qu’elle a toujours niés, la Française espérait beaucoup de cet ultime recours. Aux trois juges chargés d’examiner son cas, sa défense avait détaillé dix-huit arguments censés établir son innocence. Ils n’ont pas convaincu. «Je suis maintenant très inquiet pour Florence, nous a confié Frank Berton. Il ne lui reste plus de recours au Mexique (lire l’encadré).» Mais il reste à fêter l’année du Mexique en France. Alors que les manifestations culturelles vont débuter dans quelques jours, les relations diplomatiques entre les deux pays risquent de se tendre sévèrement. «Cette histoire a déjà pourri nos relations, confiait il y a encore quelques jours un diplomate Français. Chez nous, ce dossier n’aurait pas eu 10% de chances d’aboutir à une condamnation.» Le seul problème, c’est qu’il a été instruit au Mexique.