Les déclarations de François Fillon ne risquent pas d’apaiser les esprits des magistrats. «Leur réaction est excessive», a déclaré le Premier ministres lors d’une conférence de presse. La profession a lancé, jeudi dernier, un vaste mouvement de protestation contre le discours de Nicolas Sarkozy à propos de l’affaire Laëtitia et du laxisme présumé des magistrats.

«La contrepartie des hautes missions»

Ce lundi, le Premier ministre a réuni les ministres de l’Intérieur et de la Justice Brice Hortefeux et Michel Mercier pour discuter de l’affaire. A l’issue de la réunion, François Fillon a déclaré que les inspections générales des services judiciaires et pénitentiaires ainsi que de la police nationale diligentaient une enquête pour identifier si des fautes avaient été commises dans le suivi de Tony Meilhon, suspecté d’avoir tué la jeune Laëtitia. Si tel est le cas, le Premier ministre a fait savoir que des sanctions seraient prises contre les magistrats concernés.

«C’est la contrepartie des hautes missions» qui leur incombent, s’est-il défendu. Il dit également avoir demandé aux deux ministres un rapport sur le manque de moyens dont souffrirait la justice.