POLEMIQUEJean-Marc Ayrault: «On est toujours ministre de la République»

Jean-Marc Ayrault: «On est toujours ministre de la République»

POLEMIQUELe chef de file des députés socialistes répond à la ministre, qui a tenté d'expliquer qu'en vacances elle n'était pas ministre...
© 2011 AFP

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Visiblement, Michèle Alliot-marie n'a pas convaincu, du moins pas les socialistes. Le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, a fait valoir dimanche à propos des vacances tunisiennes de Michèle Alliot-Marie qu'on était "toujours ministre de la République, qu'on soit en vacances ou en activité: ce n'est pas entre parenthèses. S'il y avait une crise, elle serait bien obligée de revenir dans le pays. On est toujours ministre de la République", a déclaré Jean-Marc Ayrault sur France Info.

Samedi, le Nouvel Observateur a révélé que la ministre des Affaires étrangères n'avait pas utilisé une fois, mais deux fois, le jet privé d'un de ses amis tunisien, Aziz Miled, durant ses vacances tunisiennes, à la fin de l'année, alors que la "révolution de Jasmin" avait débuté. M. Miled est présenté comme un proche du beau-frère du président tunisien déchu, ce que Michèle Alliot-Marie récuse, estimant qu'il est "une victime" de la belle-famille de Zine El Abidine Ben Ali.

"Il y a longtemps qu'elle aurait dû démissionner"

Pour se défendre, la ministre a fait valoir samedi que "quand (elle) était en vacances, elle n'était pas ministre des Affaires étrangères". "Ses arguments sont tellement lamentables. On est dans l'indécence. Il s'agit d'un ministre des Affaires étrangères de la France qui passe ses vacances dans un pays qui est en pleine révolte populaire et en plus qui se permet des comportements inacceptables", s'est écrié Jean-Marc Ayrault.

"Mme Alliot-Marie ne devrait même pas se poser la question: comme ça se fait dans d'autres pays, dans les pays anglo-saxons, il y a longtemps qu'elle aurait démissionner", a-t-il poursuivi. Pour lui, la ministre "devrait se dire, sans qu'on ait à lui demander: "Je m'en vais"".

"Je ne m'adresse plus à elle, je m'adresse à M. Sarkozy qui va s'exprimer le 10 : "Si vous voulez donner un peu de confiance aux Français dans les institutions de la République, vous devriez changer votre ministre des Affaires étrangères". C'est bien le moins", a conclu le député-maire de Nantes.