Yoann Huget: «Gagner pour éviter d'avoir encore plus de doutes»
RUGBY•Titulaire face à l'Ecosse, l'ailier des Bleus veut oublier l’Australie...B.V.
C’est la surprise du chef. Reconduit dans le XV de Marc Lièvremont pour affronter l’Ecosse samedi (18h), l’ailier de Bayonne Yoann Huget (23 ans) ne fait pas les frais de la débâcle face à l’Australie (16-59) en novembre dernier. Malgré le rappel de Maxime Médard et Vincent Clerc. L’occasion pour lui de «redorer le blason» de l’équipe de France et de prouver qu’il mérite la confiance de son sélectionneur.
Etes-vous surprise d’être titulaire?
Oui. Quand je me projetais à la place de Marc (Lièvremont), je me disais qu’il y avait peut être des joueurs meilleurs que moi… Et au vu des entraînements, je n’étais pas forcément positionné comme un titulaire. Il y avait plusieurs schémas tactiques possibles et certains joueurs comme Damien (Traille) ou Aurélien (Rougerie) peuvent quasiment jouer à tous les postes.
Après la défaite face à l’Australie, il y a une sacrée pression sur l’Equipe de France face à l’Ecosse…
Il faut redorer le blason. Peut-être que la manière ne sera pas là. Ce n’est pas ce qu’on nous demande dans un premier temps. Il faut avant tout gagner pour retrouver de la confiance et enclencher une spirale dynamique de victoire. Après ça, on pourra s’appuyer dessus avec travailler sur notre jeu. On veut gagner pour éviter d’avoir encore plus de doutes que ceux qu’on a déjà.
Le page de l’Australie est-elle tournée?
Oui car on doit avancer. Mais il faut garder cette défaite dans un coin de la tête pour s’en servir. Garder le positif dans ce match, car il y en a eu, mais aussi de ce qu’on n’a pas réussi à faire pour créer une ligne de conduite collective. On a pris 60 points et notre jeu est peut-être à des années lumières des Australiens. Mais il n’est pas sûr qu’après trois mois de préparation avant la Coupe du monde, on soit si loin. Je suis persuadé qu’on peut être champions du monde.
Des choses ont changé depuis ce match?
Le mode de fonctionnement de Marc n’a pas changé du jour au lendemain. L’objectif, c’est de respecter les consignes de jeu données avant le match. Ce qu’on a pas fait contre l’Australie. Il faut savoir gérer les temps forts. Quand on n’était pas bien, on a essayé de rejouer et c’était impossible car on était désorganisé. Ce qui explique en partie le score.
La ligne d’arrière, encore une fois inédite, joue une grosse carte face à l’Ecosse…
On sait qu’on va être jugés, ce n’est pas un problème. Avec Aurélien (Rougerie, deuxième centre) on déjà des repères en défense et on a bien travaillé cette semaine. Il ne faut pas non plus 25 matchs pour se comprendre les yeux fermés. On va chercher à trouver des gestes d’avancées dynamiques, le jeu de passe qu'on aime et à travailler debout.
Qu’y a-t-il à craindre de l’Ecosse?
Ils sortent d’une tournée positive. Ils ont pleine confiance en leur jeu, en leur capacité à battre des grandes équipes. Ils ont battu les champions du monde (victoire 21-17 sur l’Afrique du Sud en novembre)... On ne peut pas les prendre à la légère.