POLEMIQUEVacances de Michèle Alliot-Marie: Son compagnon assure qu'Aziz Miled est une «victime» du clan Ben Ali

Vacances de Michèle Alliot-Marie: Son compagnon assure qu'Aziz Miled est une «victime» du clan Ben Ali

POLEMIQUEPatrick Ollier a défendu sa compagne, se sentant «plus libre pour s'exprimer» qu'elle...
Corentin Chauvel avec Reuters

Corentin Chauvel avec Reuters

Complice ou victime? Comme sa compagne mardi, Patrick Ollier a affirmé ce mercredi matin sur RTL qu’Aziz Miled, l’homme d’affaires tunisien qui a prêté un jet pour les vacances tunisiennes de Michèle Alliot-Marie en décembre dernier, n’était pas un membre du clan Ben Ali, contrairement à ce qu’indique le Canard Enchaîné.

«Aziz Miled est plus une victime qu’autre chose», a déclaré le ministre chargé des relations avec le Parlement qui a précisé que l’homme d’affaires, «un ami», avait «construit sa fortune de ses propres mains» et avait même été «spolié» par l’un des gendres du président déchu. «Le clan Ben Ali l'a obligé à céder des parts de sa compagnie d'aviation (Nouvelair) et les nouvelles autorités lui ont rendu ses parts», a renchéri mardi le cabinet de la ministre des Affaires étrangères.

Le séjour tunisien payé par la famille Alliot-Marie

Le Canard enchaîné de ce mercredi s'interroge en outre sur le fait de savoir si la ministre a réellement payé ses vacances, notamment la facture de son hôtel à Tabarka. «A la fois les billets d'avion pour la Tunisie et l'hôtel ont été réglés par Michèle Alliot-Marie et sa famille», a assuré son entourage, dont Patrick Ollier qui a précisé qu’il s’était acquitté de la note avec son beau-père. Le ministre a ajouté que la famille Alliot-Marie avait emprunté le jet d’Aziz Miled, sur la proposition de ce dernier, pour se rendre à Tabarka afin d’éviter de prendre la voiture.

L’homme d’affaires tunisien figure sur la liste des personnes dont la Suisse a gelé les avoirs après le départ de Zine Ben Ali, soulignant qu'il était associé au frère de l'épouse du président déchu. Il avait appelé dans une tribune le président à se porter candidat à l'élection présidentielle de 2014.

A gauche, les réactions restent prudentes. Interrogée par RTL, Martine Aubry a simplement indiqué que «si c’est vrai, c’est grave», tandis que, sur France Info, Jean-Christophe Cambadélis a considéré cette polémique comme «un règlement de comptes au sein de l’UMP».