Critiquée pour son attitude face à la révolution tunisienne, Michèle Alliot-Marie a déclaré ce vendredi avoir appris par «un ami» le départ de la Tunisie du président Zine el-Abidine Ben Ali, il y a une semaine.

Dans un entretien diffusé sur LCI, la ministre française des Affaires étrangères avoue ne pas comprendre pourquoi elle n'a pas été prévenue par les services français. «Je crois que ceci s'est décidé très rapidement. Je n'ai pas d'explication», dit-elle.

A 13h, il n’y avait aucune indication

Michèle Alliot-Marie, qui est actuellement en visite au Proche-Orient, affirme avoir «demandé ce qu'il en était à 13h, y compris en téléphonant en Tunisie. On m'a parlé de ce qui s'était passé le matin. Il n'y avait aucune indication». Elle est alors partie pour Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), sa ville d'origine dont elle fut le maire. C'est là qu'elle a appris le départ de Zine Ben Ali, au pouvoir depuis 20 ans en Tunisie, sous la pression de la rue.

«J'ai eu l'indication au téléphone par un de mes amis qui est tunisien et qui était à Tunis et qui m'a appelée à 18h je crois et qui me dit: 'Il y a des bruits, on nous dit que Zine el-Abidine Ben Ali est parti'», raconte-t-elle. L'ami en question «n'est pas un politique», précise-t-elle. Michèle Alliot-Marie n'a pas assisté à la première réunion de crise sur la Tunisie organisée le vendredi soir à l'Elysée.