Le chef de file des députés UMP Christian Jacob a a défendu ce mardi Michèle Alliot-Marie, contestée pour ses propos sur la Tunisie, et rappelé aux «donneurs de leçon» de l'opposition que le parti de l'ex-président tunisien Ben Ali était jusqu'à lundi membre de l'Internationale socialiste.

«Il faut rétablir les choses face aux donneurs de leçons qui sont toujours très savants après. Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) de M. Ben Ali est membre de l'Internationale socialiste», a déclaré Christian Jacob lors du point de presse qui a suivi la réunion de son groupe. Le RCD a été «exclu» de l'IS, a annoncé mardi matin le PS français, une décision prise la veille par l'organisation.

«Le point c'est aussi celui de la non-ingérence»

«Je serais ravi qu'on puisse me présenter un responsable politique qui, il y a quinze jours, pouvait imaginer la situation dans laquelle on se trouve. Il y a un principe qui est à la fois l'accompagnement du peuple tunisien qui est un peuple ami. Le point c'est aussi celui de la non-ingérence», a-t-il poursuivi.

Christian Jacob a également pris la défense de la ministre des Affaires étrangères qui avait proposé la semaine dernière une coopération policière à la Tunisie, en pleine répression sanglante des manifestations populaires. «Il faut remettre les choses dans leur contexte. Ce qu'a voulu dire Michèle Alliot-Marie a été sorti de son contexte et assez déformé. C'était de dire qu'on a une expérience pour gérer ces mouvements sans arriver à des blessés et à des morts. C'est dans cet état d'esprit qu'elle était», a affirmé Christian Jacob. «Il faut avancer vers des élections démocratiques et c'est ça qui compte», a aussi dit le député de Seine-et-Marne.