Tunisie: Pour Laurent Wauquiez, c'est un «mauvais procès» qui est fait à Michèle Alliot-Marie
POLITIQUE•Le ministre des Affaires européennes a critiqué en retour le très bon accueil que réservait autrefois les socialistes français aux représentants du parti de l'ex-président Ben Ali...© 2011 AFP
Le ministre des Affaires européennes Laurent Wauquiez a dénoncé ce mardi un «faux procès» fait à Michèle Alliot-Marie sur la Tunisie, reprochant en retour aux socialistes d'avoir tardé à exclure le parti de Zine El Abidine Ben Ali de leur Internationale. Il a estimé que «pour la très grande majorité des observateurs, la chute du régime du président Ben Ali relevait du domaine de l'impensable» il y a encore quelques jours.
Le parti de Zine El Abidine Ben Ali, le RCD, a longtemps fait partie de l'Internationale socialiste, où ses représentants «avaient toujours été très bien accueillis notamment par les socialistes français», a-t-il relevé, en réponse aux critiques des socialistes français sur les réticences de Paris à soutenir la «Révolution du jasmin» en Tunisie. «Quand je les vois donner des leçons de morale à la terre entière, le fait que l'exclusion du RCD de l'Internationale socialiste ne soit intervenue qu'hier (lundi) incite à douter de la sincérité des propos des grands éléphants socialistes», a-t-il souligné.
«Un travail pour éviter le recours aux violences par les forces de police tunisiennes»
Quand la France a, par la bouche de Michèle Alliot-Marie, proposé la semaine dernière à Zine El Abidine Ben Ali son aide pour le maintien de l'ordre, «il ne s'agissait pas d'une coopération immédiate dans le cadre de la crise mais d'un travail pour éviter le recours aux violences par les forces de police tunisiennes», a-t-il affirmé.
Mardi, Michèle Alliot-Marie a reconnu que la France n'avait comme d'autres pays «n'avait pas vu venir les événements» qui ont conduit à la chute vendredi dernier du régime du président Zine El Abidine Ben Ali. Le 11 janvier, devant l'Assemblée nationale, la chef de la diplomatie française avait proposé au régime de Zine El Abidine Ben Ali la coopération de la France en matière de sécurité et de maintien de l'ordre. ce qui lui a valu d'être très critiquée. Le parti du président tunisien déchu, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), a été exclu lundi de l'Internationale socialiste, dont il était membre depuis les années 1970.