«Real-people», le nouveau métier en vogue...
MEDIAS•Pour fêter les dix ans de la télé-réalité, NRJ 12 diffuse à partir de ce soir (17h50) en quotidienne les «Anges de la télé-réalité»...Charlotte Pudlowski
Le Loft 1, c’était il y a une décennie. Pour fêter ça, NRJ 12 diffuse Les anges de la télé-réalité à Los Angeles. Le casting? Steevy Boulay (le Loft 1), Cindy Sander (Nouvelle Star 6) ou encore Amélie et Senna (le dernier Secret Story). Ils sont huit en tout, envoyés à Los Angeles dans une villa de rêve, mais pas enfermés, chargés au contraire de sortir et de rencontrer des producteurs et autres, afin d’entamer les carrières qu’ils désirent (mannequins, chanteurs) s’ils y arrivent.
Embauché dans une émission de télé-réalité parce qu’on est ni anonyme ni artiste, mais simplement un «people»? Mais «people» est «un nouveau métier, à part entière», suggère Stéphane Joffre, directeur des programmes sur NRJ12. «On est en train de voir émerger ce métier qui existe déjà aux Etats-Unis. Plus tard, votre fils vous dira peut-être qu’il veut devenir non pas chanteur ou pompier, mais people». Pour être people, on peut passer soit par une sex-tape, soit par la télé-réalité, soit en couchant avec quelqu’un de connu, précise le directeur. C’est ainsi qu’aux Etats-Unis, la jeune Montana Fishburne a essayé de convaincre son père que sortir une sex-tape était la voie royale pour sa carrière future.
«Faire du buzz»
Puisque c’est un métier comme un autre, il implique un savoir-faire propre. «Ce n’est pas évident, estime Stéphane Joffre, il faut toucher les gens, faire parler de soi sans talent apparent. C’est dur d’être simplement soi-même.»
«C’est vrai qu’il y a un savoir-faire», approuve Virginie Spies, sémiologue et maître de conférence. Mais elle nuance: «Ce n’est pas vraiment être soi-même, c’est plutôt forcer le trait, et organiser le buzz autour de soi. Séduire les médias. On le voit très bien avec Giuseppe par exemple, qui a continué après la fin de l’émission à donner des éléments sur sa vie privée, qui a fait les couvertures de journaux avec sa mère…»
«Les participants contactent eux-mêmes les journalistes, pour leur proposer des photos, des exclus», ajoute Jérémie Michalak, l’un des producteurs des «Anges de la téléréalité» . «Ils leur disent “je serai à tel endroit à tel moment” et les paparazzis viennent».
Le milieu des «real people»
Comme tout autre métier aussi, il ne s’agit donc plus de quelques stars esseulées. Les candidats des différentes émissions se connaissent souvent, se fréquentent. C’est ainsi qu’au moment de Qui Veut épouser mon fils, l’une des prétendantes, Angélique Jérôme, expliquait à 20minutes.fr qu’elle avait été coachée, avant le casting, par une amie qui avait fait l’Ile de la Tentation. Une autre prétendante, Noëlle, était une amie d’enfance de Florian (Qui veut épouser mon fils). Benjamin, un autre candidat de l’émission est ami avec Steevy Boulay. «On s’ajoute sur Facebook, on se retrouve dans des soirées», soulignait alors Angélique. Chose très évidente dans Les Anges de Los Angeles, lorsque John David (Secret Story 2) rencontre Astrid (l’Ile de la Tentation 8) et qu’il a l’incorrection de se présenter. Elle lui fait alors comprendre qu’entre les soirées et Facebook, il pourrait se souvenir d’elle… L’oubli, pire ennemi des people.