Philip, l'homme qui pourrait faire tomber Mercier

Philip, l'homme qui pourrait faire tomber Mercier

Politique Le maire PS du 3e se présente dans un canton clé en mars
Frédéric Crouzet

Frédéric Crouzet

Sera-t-il l'homme qui déboulonnera l'inoxydable Michel Mercier ? Et celui qui occupera son fauteuil de président du conseil général du Rhône en cas de victoire de la gauche aux cantonales de mars prochain ? « On verra, pourquoi pas », répond le cancérologue Thierry Philip, 61 ans, maire PS du 3e arrondissement, qui se présente face au sortant Lionel Lassagne (UMP) dans le VIIIe canton, étalé entre les berges du Rhône à la gare de la Part-Dieu. « Pour l'instant, je veux rendre cette question plausible. Si je gagne ce canton, la gauche pourra emporter le conseil général », dit-il.

« Il a l'étoffe d'un président »
Car le ministre de la Justice Michel Mercier (centre), candidat dans son fief de Thizy, dirige le conseil général avec l'UMP à la tête d'une très courte majorité : 28 sièges, contre 26 pour la gauche.
« Après 21 ans de mandat pour Michel Mercier, il est temps de réveiller cette structure endormie », plaide Thierry Philip, un des rares candidats PS épaulé par un comité de soutien d'une centaine de personnes. « Il a l'étoffe d'un président de conseil général », plaide l'universitaire Lionel Collet, président du comité. « C'est l'homme de la situation, il est disponible face à la grande absence de Mercier », ajoute Hélène Blanchard, élue régionale. Mais il est déjà bien occupé par ses mandats de conseiller régional, municipal, de vice-président au Grand Lyon, et par ses fonctions au centre Léon-Bérard. Thierry Philip a déjà prévu d'abandonner la région en cas d'élection au département. Mais serait-il prêt à quitter sa mairie du 3e arrondissement, le bastion de la droite qu'il a conquis en 2008, pour en devenir président ? « Pour l'instant, je ne sais pas », dit-il.

élections

Les élections cantonales auront lieu les 20 et 27 mars prochain. Dans le Rhône, 27 des 54 cantons sont à renouveler. Les conseillers généraux élus en 2011 siègeront jusqu'en 2014, année de la mise en place de la nouvelle assemblée territoriale.