CULTUREAgent Lynch: «J'étais diplômée en droit et je suis devenue performeuse burlesque»

Agent Lynch: «J'étais diplômée en droit et je suis devenue performeuse burlesque»

CULTUREKate Rawlinson, Agent Lynch de son nom de scène, est une performeuse burlesque britannique, invitée dimanche soir pour la Glitter Fever à la Flèche d'or. 20minutes.fr l'a interrogée sur son parcours...
Charlotte Pudlowski

Charlotte Pudlowski

L’Agent Lynch a 26 ans, dont quatre en temps que performeuse burlesque. Sur scène, elle fait déjà des ravages, à Londres, à Paris, mais aussi à Milan et même en Bosnie. Rien ne la prédisposait pourtant à aller s’effeuiller sur scène dans des numéros de burlesque…

Comment êtes-vous devenue une artiste burlesque?
Je n’étais pas du tout danseuse au départ. Je suis diplômée en droit. Puis je me suis mise à travailler dans la pub, à Londres, et à faire du mannequinat pour des vêtements vintage. Et petit à petit je suis entrée dans ce milieu burlesque. Un sacré changement par rapport à la carrière d’avocate prévue au départ! Quand je m’y suis mise j’avais un peu peur de ce que les gens diraient autour de moi, qu’ils me jugent. Mais j’ai la chance de vivre à Londres, qui est une ville très ouverte à ce genre de choses.

S’effeuiller, c’était difficile au départ?
On se focalise beaucoup sur la nudité, mais ce n’est pas vraiment le principal. Le principal c’est l’humour, le jeu. Au début bien sûr j’étais nerveuse, terrifiée même. Mais au fur et à mesure on se demande «est-ce que ma robe est bien mise?» plutôt que «oh, on va voir mes fesses»!

Comment avez-vous appris le métier?
Je n’ai pas eu la moindre formation de danse classique. Mais quelqu’un qui venait d’un centre de danse à Londres m’a aidé à chorégraphier mes spectacles, pour prendre le rythme. Et mes numéros sont davantage conceptuels, basés sur les costumes. J’ai encore du travail pour la danse!

Quelles ont été vos sources d’inspirations pour créer vos numéros?
J’adore les références cinématographiques. Le burlesque c’est un peu créer un mini cinéma sur scène. Le genre mélange tellement d’éléments en quelques minutes seulement! Les costumes, la musique, la danse. Et c’est drôle de jouer avec le public sur des références communes, que l’on va parodier, détourner. J’adore l’humour, le rire que l’on provoque. C’est un clin d’œil permanent.

Mes références sont surtout des années 60 et 70. Ce qui était un problème au départ, parce que le burlesque fait plutôt référence aux années 30 à 50. Mais c’était important pour moi de prendre des références qui me touchaient vraiment. Je suis fan de Barbarella par exemple. J’ai fait un spectacle à partir du film de Roger Vadim. C’était amusant d’être astronaute et de faire comme si la scène était l’espace.

A quoi ressemblent vos journées?
Etonnamment, une grande partie de mon travail est devant mon ordinateur. Je m’occupe de mon site Internet, je reçois des propositions de spectacles, je les organise… Et puis je fais de l’exercice: je me balade dans tout Londres sur ma vieille bicyclette. Il faut aussi créer les costumes. J’ai une styliste qui m’aide. En ce moment je travaille un nouveau spectacle basé sur Prince, tous les costumes doivent être en harmonies avec les chansons.

Et tout cela prend d’autant plus de temps que je fais des spectacles de plus en plus élaborés. D’ailleurs là je me suis tordu la cheville, elle est toute gonflée. Mais avec de l’alcool et des antalgiques, ça devrait aller. The show must go on!

>> Pour voir le reportage vidéo sur la Glitter Fever, c'est ici.