TERRORISMEEnlèvement au Niger: Sarkozy confirme que les deux otages sont Français, les ravisseurs repérés

Enlèvement au Niger: Sarkozy confirme que les deux otages sont Français, les ravisseurs repérés

TERRORISMELe chef de l'Etat a confirmé que l'armée nigérienne était à la poursuite des ravisseurs...
© 2011 AFP

© 2011 AFP

Nicolas Sarkozy a confirmé samedi depuis la Martinique que les deux personnes enlevées vendredi soir à Niamey (Niger) étaient bien de nationalité française et précisé que l'armée nigérienne «semblait» toujours à la poursuite de leurs ravisseurs.

«Deux otages nouveaux ont été enlevés hier (vendredi) soir par quatre hommes armés alors qu'ils dînaient dans un restaurant à Niamey», a déclaré Nicolas Sarkozy en ouverture d'une table ronde à Schoelcher, près de Fort-de-France, avant de parler de «nos deux otages qui s'ajoutent aux cinq autres» enlevés au Niger.

«Ce groupe a immédiatement été pris en chasse par la Garde nationale nigérienne pour lui interdire de rejoindre une zone refuge, ce qui constitue une menace grave pour nos otages», a-t-il poursuivi.

«Contact» avec les ravisseurs

«A la minute où je vous parle, il semble - je suis prudent - que la Garde nationale nigérienne poursuive les terroristes dans leur progression vers le Mali. Cette opération est en cours», a ajouté le chef de l'Etat, précisant qu'il n'avait pour l'heure «pas plus» d'information.

Nicolas Sarkozy a également confirmé qu'un «contact» avait eu lieu samedi matin entre l'armée nigérienne et les «terroristes» et que le chef du détachement de la Garde nationale nigérienne avait été blessé.

«J'en profite simplement pour redire à nos compatriotes combien l'Etat français leur déconseille vivement la présence dans cette zone, tant que les conditions de sécurité ne sont pas améliorées», a-t-il également répété.

Aqmi opère dans la région

Devant la presse à Niamey, le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah a lui indiqué samedi que «la France participe aux recherches», sans s'engager sur l'identité des assaillants. Il pourrait s'agir d'Aqmi qui opère dans la bande sahélo-saharienne aux confins du Niger, du Mali, de l'Algérie et de la Mauritanie.

Lancées à la poursuite des preneurs d'otages, les Forces de défense et de sécurité nigériennes leur ont brièvement fait face dans la nuit de vendredi à samedi au nord de la localité de Ouallam, à une centaine de km au nord de Niamey et moins de 100 km du Mali, a-t-il affirmé.

Des échanges de tirs ont eu lieu mais les forces nigériennes «n'ont pas voulu ouvrir le feu sérieusement de crainte de blesser les otages et de mettre leur vie en danger, raison pour laquelle les ravisseurs ont pu passer à travers les mailles du filet», a poursuivi le porte-parole.