CULTURELe burlesque mis à nu

Le burlesque mis à nu

CULTUREDécryptage d'un art rétro et léger, aussi codé que le strip-tease, avec Miss Glitter Painkiller...
Stéphane Leblanc

Stéphane Leblanc

«Le film de Mathieu Amal­ric a permis de lever le voile sur le burlesque», note Miss Glitter Painkiller, organisatrice des soirées Glitter Fever. Et révélé un art rétro et léger, tout aussi codé que le strip-tease qui l'a supplanté dans les années 1960.

Une fille décomplexée
Miss Glitter s'est lancée dans le burlesque au hasard de rencontres. Mais «ça ne s'improvise pas», prévient-elle. Un soutif récalcitrant, et c'est vite la panique.

Sexy mais pas trop
Elle n'a pas les mensurations d'un canon de strip-tease. Mais elle a dépassé l'appréhension d'exhiber des formes trop généreuses, voire un zeste de cellulite. «C'est ce qui plaît aux filles, l'idée qu'elles pourraient le faire, puisqu'on le fait », note Miss Glitter.

Une touche d'humour...
... sans une once de vulgarité. « On n'est pas des poufs», clame Miss Glitter. Les numéros dépendent de la personnalité des artistes. « Moi, je souligne les travers féminins, la gourmandise, la vanité », raconte celle qui aime entendre rire: «Ca donne du courage.»

Les nipples, clou du spectacle
Ce sont les pompons collés aux aréoles des seins, «qu'on fait tourner en remuant les épaules ou en sautillant, quand on a une petite poitrine», explique Miss Glitter.

Un féminisme revendiqué
Comme les tatouages, le burles­que permet de «reprendre possession de son corps». Miss Glitter est heureuse quand des filles sortent épanouies de ses cours. «Le féminisme pour moi, il est là.»

>> Lundi, retrouvez en vidéo notre reportage sur le spectacle Glitter Fever

à l'affiche

Glitter Fever 6, dimanche à 18 h à La Flèche d'or, 102 bis, rue de Bagnolet, 20e. Rés. : 01 44 64 01 02. Cabaret New Burlesque, avec les actrices du film Tournée, jusqu'au 15 janvier au th. de la Cité universitaire, 14e. Rés. : 01 43 13 50 50.